ZU STRASSBURG AUF DER SCHANZ oder DER SCHWEIZER 1. Zu Straßburg auf der Schanz‘, Da ging mein Trauern an; Das Alphorn hört’ ich drüben wohl anstimmen, Ins Vaterland mußt‘ ich hinüberschwimmen, Das ging ja nicht an. 2. Ein' Stunde in der Nacht Sie haben mich gebracht; Sie führten mich gleich vor des Hauptmanns Haus, Ach Gott, sie fischten mich im Strome auf, Mit mir ists aus. 3. Früh morgens um zehn Uhr Stellt man mich vor das Regiment; Ich soll da bitten um Pardon, Und ich bekomm doch meinen Lohn, Das weiß ich schon. 4. Ihr Brüder allzumal, Heut’ seht ihr mich zum letzten Mal; Der Hirtenbub ist doch nur schuld daran, Das Alphorn hat mir solches angetan, Das klag’ ich an. 5. Ihr Brüder alle drei Was ich euch bitt, erschießt mich gleich Verschont mein junges Leben nicht Schießt zu, auf dass das rote Blut raus spritzt Das bitt ich euch 6. O Himmelskönig Herr! Nimm Du mein‘ arme Seele dahin Nimm sie zu Dir in Himmel ein Lass sie ewig bei Dir sein Und vergiß nicht mein Text aus "Des Knaben Wunderhorn". Denselben Text hat Gustav Maler zu einer anderen Melodie bearbeitet, die zwar sehr erfindungsreich, doch kaum ergreifender ist, als die allgemein verbreitete Melodie, die Friedrich Silcher komponierte. Melodie de Gustav Maler (chantée par Thomas Hampson) |
![]() ![]() Johannes Brahms WoO37 „16 deutsche Volkslieder für 3/4stimmigen Frauenchor“, N°13 (Silcher'sche Weise) RESUME
Source: Volksliederarchiv: "Zu Straßburg auf der Schanz‘" |
LES REMPARTS DE STRASBOURG ou LE SOLDAT SUISSE 1. Strasbourg, sur ton rempart Fut scellé mon destin : C’est là que j’entendis sonner le cor au loin : Pays natal, je plonge et te rejoins ! Je n’y parvins point. 2. C’était minuit passé Lorsque l’on m’arrêta Et que l’on me conduisit chez le commandant : On m’avait repêché dans le courant ! C’en est fait de moi ! 3. Dix heures du matin: Devant le régiment Au grand complet je dois implorer le pardon. Rien n’y fera : j’aurai ma punition, Assurément. 4. Frères d’armes adieu ! Vous ne me verrez plus. C’est la faute au pâtre dont le cor a sonné : Au cor des Alpes comment résister? Le fautif c’est lui ! 5. Vous trois du peloton, Allons, qu’attendez-vous ? Epargner une trop courte vie, à quoi bon ? Que le sang coule ! Allons, mais tirez donc ! Visez bien surtout ! 6. O Seigneur, Roi des cieux, Mon âme entre Tes mains Je remets pieusement ! Qu’elle monte au ciel! Veuille, Seigneur, au séjour éternel En prendre bien soin ! Übersetzt von: Christian Souchon (c) 2025 Version tirée de « Des Knaben Wunderhorn ». Le même texte a été harmonisé par Gustav Maler sur une autre mélodie qui, pour être très savante, est à peine plus prenante que la mélodie la plus répandue. Melodie de Friedrich Silcher (au piano) |
[1] A propos du texte Le texte ci-dessus procède d’un authentique chant populaire "Zu Strassburg auf der Schanz" paru en 1806 dans le "Cor magique de l’enfant" d’Achim von Arnim et Clemens von Brentano, un des ouvrages fondateurs du romantisme allemand (Tome i, p. 45/ éd. 1819 p.145). Comme la plupart des textes de ce recueil en 3 volumes le chant d’origine sert de thème d’inspiration à l’imagination créatrice des collecteurs. En l’occurrence, une note poétique est ajoutée par le fait que la désertion est motivée par le mal du pays qu’éveille chez le jeune soldat suisse le son du cor des alpes. [2] A propos de la mélodie Le site "Volkslieder-Archiv" indique à ce sujet: « La mélodie de Silcher, composée vers 1835, imprimée pour la première fois dans ses "Chants populaires pour voix d'hommes", 5e cahier, n° 19, puis en 1840 par le musicologue Andreas Kretzschmer (1775 - 1839), dans ses "Deutsche Volkslieder mit ihren Original-Weisen", Tome I, n° 6, et depuis lors réimprimée d'innombrables fois. — est désormais devenue la version la plus répandue. On en chante habituellement uniquement les strophes 1 à 4, ce qui suffit amplement (!?)“ Le site y voit une réinterprétation malvenue: Elle atténuerait le rythme de la mélodie originale et lui conférerait un caractère excessivement sentimental propre à satisfaire le public Biedermeier (!). On la doit au grand mélodiste Friedrich Silcher (1789-1860). Celui-ci est connu pour avoir mis en musique "Le bon Camarade" de Ludwig Uhland, la "Lorelei" de Heinrich Heine, le poème anonyme "Anne de Tharau" et harmonisé plusieurs pièces du recueil de chants bretons, Barzhaz Breizh. C’est en tout cas sa mélodie que Johannes Brahms a décidé d’harmoniser. (Cf. ci-dessus, immédiatement après le texte du chant). [3] Vous avez dit "rempart"? L'enceinte de Strasbourg est un ensemble de constructions militaires (murs crénelés, fossés, tours, bastions, forts) destiné à protéger la ville d'une attaque ennemie. (Source : wikipedia : Enceinte de Strasbourg) |
[1] Zum Texte des Liedes Der vorliegende Text basiert auf einem authentischen Volkslied "Zu Straßburg auf der Schanz", das 1806 in "Des Knaben Wunderhorn" von Achim von Arnim und Clemens von Brentano erschien, einem der Gründungswerke der deutschen Romantik, (Band I, S. 45 / Aufl. 1819 S. 145). Wie die meisten Texte dieser 3-bändigen Sammlung dient auch das Originallied als Inspirationsthema für die zwei kreativen Sammler. Eine poetische Note entsteht in diesem Fall dadurch, dass die Desertion durch Heimweh motiviert ist, das der Klang des Alphorns bei dem jungen Schweizer weckt. [2] Zur Melodie des Liedes Hinsichtlich der Melodie heisst es auf der Webseite: „Silcher’s Melodie, komponiert um 1835, zuerst gedruckt in dessen „Volksliedern für Männerstimmen“, 5. Heft, Nr. 19. Daraus 1840 bei Kretzschmer I, Nr. 6, und seitdem unendlichemal nachgedruckt. — Das ist die jetzt allgemein verbreitete Lesart. Man singt davon gewöhnlich aber nur Str. 1 — 4, was auch genügt. (!?)“ Die Webseite erwähnt sie als eine willkürliche Neuvertonung durch den großen Musiker Friedrich Silcher (1789-1860), die das ursprüngliche Lied rhythmisch entschärft und sentimental-kitschig überhöht, um beim Biedermeier-Publikum Effekt zu erhaschen. Silcher ist bekannt dafür, den « Guten Kamerad » von Ludwig Uhland, die « Lorelei » von Heinrich Heine, das anonyme Gedicht « Ännchen von Tharau » vertont und mehrere Stücke aus dem bretonischen Liederbuch "Barzhaz Breizh" harmonisiert zu haben. Wie dem auch sei, entschied sich Johannes Brahms für diese Version, als er „16 deutsche Volkslieder für einen Frauenchor“ vertonte. (Vgl. Oben, gleich nach dem Liedtext). [3] Sagten Sie "Schanze"? Der Begriff "Straßburger Stadtmauern" umfaßt allerlei militärische Verteidigungsbauwerke: Zinnenmauern, Gräben, Türme, Bastionen, Festungen... (Quelle: wikipedia: Enceinte de Strasbourg) |
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LIED AUS DEM HESSISCHEN Deutscher Liederhort I (1856, Nr. 172) & Liederhort III (1893, Nr. 1393) 1. Zu Straßburg auf der Schanz Da fing mein Unglück an: da wollt ich den Franzosen desertiern und wollt es bei den Preußen probiern... Ei das ging nicht an! 2. Eine Stund‘ wohl in der Nacht Haben’s mich gefangen bracht Sie führten mich vors Hauptmanns Haus O Himmel was soll werden draus Mit mir ists aus 3. Früh morgens um zehn Uhr Stellt man mich dem Regimente vor Da soll ich bitten um Pardon und werd ich kriegen mein Lohn Das weiß ich schon 4. Ihr Brüder allzumal heute seht ihr mich zum letzten mal Unser Korporal der gestrenge Mann ist meines Todes Schuld daran den klag ich an! 5. Ihr Brüder alle Drei Ich bitt, schießt allzugleich Verschont mein junges Leben nicht Schießt dass das rote Blut raus spritzt Das bitt ich euch 6. O Himmelskönigin Nimm meine Seel dahin Nimm sie zu dir in Himmel hinein Allwo die lieben Engeln sein und vergiß nicht mein. |
![]() Volksmelodie aus dem Hessischen ![]() Volksmelodie aus Westphalen |
CHANT DE HESSE Deutscher Liederhort I (1856, Nr. 172) & Liederhort III (1893, Nr. 1393) 1. O Strasbourg tes remparts Témoins de mon malheur M'ont vu des Français voulant être déserteur Chez les Prussiens chercher un sort meilleur. Ce fut mon erreur. 2. Minuit était passé. De moi l’on s’empara. Voilà qu’on me conduisit chez le commandant. Juste ciel ! Quel horrible sort m’attend ? Pauvre de moi ! 3. Dix heures du matin : M'attend le régiment. On exige qu’à tous je demande pardon, Rien n’y fera : j’aurai ma punition, Assurément. 4. Camarades adieu ! C’est la fin aujourd’hui ! C’est un homme inflexible que notre sergent. Et si je quitte la vie à présent, Le fautif c’est lui ! 5. Vous trois du peloton, Dites, qu’attendez-vous ? Epargner une courte vie, mais à quoi bon? Que le sang coule! Allons, mais tirez donc! Visez bien surtout! 6. Marie, Reine des cieux, Mon âme entre vos mains Je remets pieusement! Qu’elle monte au ciel, Que les anges du séjour éternel En prennent bien soin ! Übersetzt von Christian Souchon (c) 2025 |
[1] Deux mélodies authentiques On trouve 2 mélodies pour ce chant, une de Westphalie, l’autre de Hesse-Darmstadt (sous deux formes très proches), connues par des feuilles volantes publiées entre 1786 et 1806 et reproduites chez Erk et dans le « Cor magique » (sans musique). [2] Occultation de la critique sociale La chanson existe en deux versions, qui se distinguent essentiellement par le « couplet d’accusation » du déserteur. Dans la tradition la plus ancienne (feuille volante de la fin du XVIIIe siècle), c’est un caporal qui est le coupable. Erk donne cette version dans son « Trésor des chants » de 1856. Il en est de même chez Erk et Böhme, volume 111 n° 1393, page 261. Ce sont cependant les seules versions imprimées où le caporal est incriminé. Tous les autres recueils, tels que ceux de Ditfurth, Wolfram, Lewalter, Kretzschmer-Zuccalmaglio, Böhme: • ou bien publient une adaptation du chant authentique, telle que « Le long pont de Strasbourg » (cf.ci-après), • ou bien omettent le couplet du caporal, • ou bien le remplacent par le "couplet du cor des Alpes", tel qu’il apparaît imprimé pour la première fois dans le « Cor magique » (1805-1808), et qui est très probablement une invention imputable aux éditeurs du chant. Dans le "Cor magique", ce n’est pas le caporal qui est accusé, mais la mélodie du cor des Alpes, qui incite le jeune soldat à prendre le large. Ci-dessus les deux strophes sont imprimées en rouge pour permettre la comparaison. Karl Becker, qui n’inclut pas cette pièce dans sa « Source des chants populaires rhénans » (1892), possédait pourtant deux versions de la chanson issue de la tradition orale et comportant la « strophe du caporal ». Ludwig Erk reproduit la version du « Cor magique » dans ses "Chants populaires allemands avec mélodies" (1838-1845), publiés en collaboration avec Wilhelm lrmer (l/24 et 5/51) ... Autant dire que le vindicatif "Couplet du caporal", critique à l’égard de l'institution militaire, a été soigneusement évacué au 19ème siècle, au profit de l’image idéologiquement aseptisée du "cor des Alpes". Dans les recueils de chants scolaires et autres livres utilitaires des 19e et 20e siècles, la chanson figure en bonne place, dans sa version "cor des Alpes", bien sûr ! [3] Stanley Kubrick connaissait-il ce chant? Le cinéaste américain Stanley Kubrick (1928-1999) dénonce dans son film "Full Metal Jacket" de 1987 les méthodes "viriles et directes" mises en oeuvre pour la formation des "Marines" dans les années 1960. Il montre leur mise en oeuvre par un instructeur, le sergent Hartman (interprêté par R. Lee Emey) dont l'art de l'enseignement est fondé sur l'injure et l'humiliation. Sa principale tête de turc, Lawrence, obtient son brevet militaire à la fin de l'instruction, mais bascule dans la folie. Il abat son instructeur avant de retourner son arme sur lui et de se suicider. Dans un précédent film, "Paths of Glory" (Les sentiers de la gloire) de 1957, Kubrick avait dénoncé la stupidité meurtrière qui sous-tendait certaines décisions tactiques prises par des officiers supérieurs français plus préoccupés par leur avancement que par des considérations humanitaires. Une scène de ce film montre un bar où des soldats français écoutent émus une jeune Allemande qui s'est retrouvée derrière les lignes françaises et qui est présentée sur une estrade par l'aubergiste aux soldats d'abord hostiles. Quand elle se met à chanter l'air "Der treue Husar" (Le hussard fidèle) les soldats se taisent, émus par la chanson en allemand, et vont jusqu'à l'accompagner en murmurant l'air. L'actrice qui joue ce rôle n'est autre que Christiane Harlan, fille d'un cinéaste allemand, qui deviendra l'épouse de Stanley Kubrick après le tournage du film. La fameuse affaire Dreyfuss démontre par ailleurs amplement à quel point l'opinion publique était parfois abusivement attachée à la réputation de l'armée. Ce qui n'empêche qu'on relève dans le répertoire de langue française des chansons apparentées par le sens au "Rempart de Strasbourg", par exemple ce chant de marins: Adieu cher camarade. |
[1] Zwei echte Volksweisen Auf fliegenden Blättern findet man zu diesem Lied 2 Melodien, eine aus Westfalen, die andere aus Hessen-Darmstadt (in zwei sehr ähnlichen Formen). Diese losen Blättern, wurden von Erk und im "Wunderhorn" (ohne Musik) zwischen 1786 und 1806 nachgedruckt. [2] Tarnung der Sozialkritischen Anklage Das Lied existiert in zwei Fassungen, die wesentlich durch die "Anklage-Strophe" des Deserteurs unterschieden sind. In der ältesten Überlieferung (fliegendes Blatt des ausgehenden 18. Jahrhunderts) wird der Corporal angeklagt. Diese Fassung teilt Erk in seinem „Liederhort“ von 1856 mit; sie steht auch bei Erk und Böhme, Band 111 Nr. 1393 Seite 261. Dies aber sind die einzigen gedruckten Fassungen mit der Corporal-Strophe. Alle anderen, so die in den Sammlungen von Ditfurth, Wolfram, Lewalter, Kretzschmer-Zuccalmaglio, Böhme (Volkstümliche Lieder) bringen • entweder eine Nachdichtung des echten Lieds wie z.B. "Zu Straßburg auf der langen Brück" (vgl. weiter unten). • oder lassen die Corporal-Strophe aus • oder ersetzen sie durch die "Fassung mit dem Alphornmotiv", die in der ersten gedruckten Fassung des Liedes, im "Wunderhorn" (1805-1808), wohl als Umdichtung der Herausgeber erscheint. Es wird nicht der Corporal angeklagt, sondern die heimweherzeugende Melodie des Alphorns, die den Deserteur verführt, von seiner Truppe wegzulaufen. Hier werden zum Vergleich beide Strophen rot gedruckt. Karl Becker, der das Lied in seinen ‚Rheinischen Volksliederborn‘ (1892) nicht aufnimmt, verfügte über zwei Fassungen des Liedes aus mündlicher Tradition mit der Corporal-Strophe. Ludwig Erk druckte in seinen mit Wilhelm lrmer zusammen herausgegebenen ‚Deutschen Volksliedern mit ihren Singweisen‘ (1838-1845) die Wunderhornfassung ab (l/24 und 5/51) … Mit einem Wort: Die ‚Corporal-Strophe‘ als sozialkritische Anklage wurde zugunsten der den Sachverhalt poetisch verschleiernden, ideologisch unverdächtigen Alphornfassung im 19. Jahrhundert systematisch unterdrückt. In den Schul- und anderen Gebrauchsliederbüchern des 19. und 20. Jahrhunderts spielt das Lied - in der Alphornfassung, versteht sich-, eine bedeutsame Rolle! [3] Kannte Stanley Kubrick dieses Lied? Der amerikanische Regisseur Stanley Kubrick (1928-1999) kritisiert in seinem Film "Full Metal Jacket" von 1987 die "männlichen und direkten" Methoden, die in den 1960er Jahren zur Ausbildung der "Marines" verwendet wurden. Er zeigt deren Umsetzung durch einen Ausbilder, den Sergeant Hartman (gespielt von R. Lee Ermey), dessen Lehrstil auf Beleidigungen und Erniedrigungen basiert. Sein Hauptziel, Lawrence, erhält am Ende der Ausbildung sein Militärzertifikat, verfällt jedoch in den Wahnsinn. Er erschießt seinen Ausbilder, bevor er seine Waffe gegen sich selbst richtet und sich das Leben nimmt. In einem früheren Film, "Paths of Glory" (Die Wege zur Ehre) von 1957, kritisierte Kubrick die mörderische Dummheit, die bestimmten taktischen Entscheidungen von ranghohen französischen Offizieren zugrunde lag, die mehr um ihren eigenen Aufstieg bemüht, als an humanitären Überlegungen interessiert waren. Eine Szene in diesem Film zeigt eine Bar, in der französische Soldaten mit Ergriffenheit einem deutschen Mädchen zuhören, das hinter den französischen Linien festgenommen wurde und von dem Wirt auf einer Bühne den zunächst feindlichen Soldaten vorgeführt. Als sie das Lied "Der treue Husar" zu singen beginnt, schweigen alle still, bewegt von dem deutschen Soldatenlied, und stimmen sogar ein, indem sie die Melodie murmeln. Die Darstellerin in dieser Rolle ist Christiane Harlan, die Tochter eines deutschen Regisseurs, die nach den Dreharbeiten des Films die Ehefrau von Stanley Kubrick wurde. Der berühmte Dreyfus-Fall in Frankreich zeigt außerdem deutlich, wie sehr die öffentliche Meinung manchmal zu Unrecht an dem Ruf der Armee festhielt. Das hindert jedoch nicht daran, dass im französischen Repertoire Lieder zu finden sind, die sinngemäß mit "Zu Straßburg auf der Schanz" verwandt sind, zum Beispiel das Seemannslied: Adieu cher camarade. |
STRASSBURG, ACH STRASSBURG… Deutscher Liederhort N°13, 1856 1. Straßburg, ach Straßburg Du wunderschöne Stadt! Darinnen liegt begraben Ein mancher Soldat. 2. Ein mancher, ein braver Ein schöner Soldat, Der Vater und Mutter Verlassen hat. 3. Er hat sie verlassen Es kann nit anders sein Zu Straßburg da müssen Soldaten immer sein. 4. Die Mutter die ginge Zum Hauptmann in sein Haus: „Ach Hauptmann, lieber Hauptmann Gebt mir meinen Sohn heraus!“ 5. „Und wenn du auch gäbest Und gäbest so viel Geld So muß dein Sohn jetzt sterben Wohl in dem weiten Feld 6. Wohl in dem weiten Felde Wohl draußen vor dem Feind Wenn ein schwarzbraunes Mägdlein Gar traurig um ihn weint. 7. Sie weinet, sie trauert Sie trauert allzu sehr „Behüt‘ dich Gott, herzliebster Schatz Ich seh‘ dich nimmermehr!“ |
STRASSBURG, ACH STRASSBURG… Sesenheimer Liederbuch 1771 (?) 1. O Straßburg, O Straßburg, Du wunderschöne Stadt! Darinnen… Ein mannicher Soldat (*) 2. Ein mancher und schöner, Auch tapferer Soldat, Der… böslich verlassen hat. 3. Verlassen, verlassen Es kann nicht anders sein Zu Straßburg, ja zu Straßburg Soldaten müssen sein. 4. Die Mutter, die Mutter die ging vor’s Hauptmanns Haus „Ach… Gib mir den Sohn…“ 5. Und wenn ihr mir gebet auch noch so vieles Geld, muss doch dein Sohn jetzt sterben, in weiter, breiter Welt. 6. In weiter, in breiter Welt Allvorwärts vor dem Feind, wenngleich sein schwarzbraun Mädchen so bitter um ihn weint 7. Sie weinet, sie greinet Sie klaget gar zu sehr: „Gut‘ Nacht, mein herzig Schätzchen Ich seh‘ dich nimmermehr!“ (*) „Schwäbischer Ausdruck“ |
![]() ![]() ![]() ![]() 4 variantes de la mélodie "O Straßburg, O Straßburg"
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1. O Strasbourg, O Strasbourg, Merveilleuse cité Où cependant plus d’un Soldat est enterré. 2. L’un d’eux, un courageux Et sémillant soldat, A quitté père et mère Et ne s’y résout pas. 3. Car s’il les a quittés C’est qu’on l’y a contraint : Ta caserne à Strasbourg Tu ne quitteras point ! 4. Auprès du commandant Sa mère se rendit « Commandant, je vous prie Rendez-moi donc mon fils ! » 5. « Non, pour tout l’or du monde Cela ne se peut pas. Sur le champ de bataille, Mère, ton fils mourra. 6. Sur le champ de bataille, Sous le feu ennemi. » Tandis qu’une brunette Verse des pleurs sur lui, 7. Verse, menant grand deuil, Les larmes de son corps : « Je ne te verrai plus, Dieu te protège mort ! » Übersetzt von Christian Souchon (c) 2025 |
[1] Version «Liederhort I et III » (1856, 1893) Il est difficile de recenser les innombrables variantes que l'on rencontre pour ce chant populaire. L’auteur des paroles de la colonne 1 n’est pas connu. On les trouve dans "Deutscher Liederhort" (1856, N°13) et dans "Deutscher Liederhort III" (1893, N° 1392): "Le Capitaine inflexible". Le même texte, sans sa mélodie, figure dans l’ "Héritage manuscrit" d’Arnim, avec la mention « Wurtemberg , 1808 ». Il est absent du "Cor magique". Chauvinisme oblige, le musicologue Böhme écrit en 1893 dans le Liederhort III : « Chant allemand bien connu, qui nous va d’autant plus droit au cœur, que la belle cité de Strasbourg est à nouveau allemande ». En tout état de cause, il s'avère bien difficile de dater ce texte : cette histoire de déserteur que son capitaine refuse de libérer convient à toutes les époques et ne fait aucunement allusion à une quelconque légion étrangère, comme l’ont dit certains. Il doit s’agir d’un chant de soldats assez récent composé à la fin du 18ème siècle (en Souabe, avant 1771 ?). [2] Version « Sesenheimer Liederbuch » 1771 (?) La source écrite la plus ancienne de ce texte serait le « Sesenheimer Liederbuch », vers 1771, « Recueil de chants de Sessenheim » (en Alsace, près d’Haguenau) que l'on trouve p. 133, en annexe de l’ouvrage de Mme Freimund Pfeiffer, "Goethe’s Friederike" (La Frédérique de Goethe) paru en 1841. Un texte identique figure, d'après une feuille volante, dans "Liederbuch des deutschen Volkes", N° 21, à Leipzig, en 1843. Concernant le "Recueil de Sessenheim", il convient toutefois de noter ce qui suit: C’est ainsi qu’on désigne un ensemble de 11 poèmes réunis en 1835 par H. Kruse sous la dictée de la sœur de l’amour de jeunesse de Goethe, Frédérique Brion et qui furent plus tard publiés dans le « Junger Goethe » (Le jeune Goethe) de Hirzel, volume 1, à Leipzig, en 1875. Outre des « chants populaires » cette liste inclut des poèmes de jeunesse de Goethe qui sont parmi ses plus beaux. Selon Wikipédia la datation de textes d’après cette référence est peu sûre : Aux poèmes de cette annexe datant au plus tard de 1771, s’en ajoutent d’autres, tels que la réfection d’une ballade ‘Es wirbt ein schöner Knabe dort überm breiten See ‘. Il s’agit d’un chant qu’Achim von Arnim a également pourvu de couplets additionnels dans son « Cor magique », vol. 1 (1806) et qu’on peut rattacher à l’archétype « Es waren zwei Königskinder » dont on trouve la trace dès le 15ème siècle. Ce qui n’empêche que de savants ouvrages citent jusqu’en 1895 le « Recueil de Sessenheim » de Goethe comme source ultime de ce chant. Quant au chant « O Strassburg » avec son mot tiré du dialecte souabe, ce pourrait être un pastiche de Mme Pfeiffer. En effet, il n’est attesté avec certitude que depuis le début du 19ème siècle. Quand, par exemple, le recueil « Zupfengeigenhansl » (Jean des Pizzicati), 1919, p. 166 et ss. date un chant « d’avant 1771 », il faut comprendre « qu’il provient du recueil de Sessenheim » ! [3] Autres variantes De nombreuses variantes se sont transmises oralement. Dans plusieurs d’entre elles, le père et la mère interviennent auprès de l’officier. Dans une autre, qui date vraisemblablement des guerres contre le Danemark, au début du 19ème siècle, «O Schleswig» remplace «O Strasbourg»! Böhme signale une variante très dégradée en provenance de Prusse orientale, parue dans les « Ostpreußische Volkslieder » de Frischbier, 1893, N°84. Elle commence ainsi : O France, pays de cocagne, En ton sol git plus d’un soldat Brave, avenant qu’on sépara De ses parents, de sa compagne. [4] Première occurrence de la mélodie: 1828 ou 1808? On doit dater la première occurrence de la mélodie d'au moins 1828 (Karl von Holtei : « Leonore »). Des témoins plus anciens (dont Hoffmann von Fallersleben, l'auteur de "Deutschland über alles") affirment l'avoir entendue dans leur enfance, entre 1810 et 1820. Zuccalmaglio prétend l’avoir recueillie de la bouche du peuple à Heidelberg en 1828. Elle est absente d'ouvrages plus tardifs tels que la « Liedersammlung » de Büsching (1807) et du « Cor magique» (1806-1808). Comme on l'a dit plus haut, on rencontre cette mélodie dans l’Héritage manuscrit d’Arnim où elle est lisiblement notée et datée : "Wurtemberg 1808". |
[1] Version «Liederhort I und III » (1856, 1893) Es ist nicht leicht die undendlich vielen Variationen dieses Volkslieds aufzuzählen. Der Verfasser dieses im „Deutschen Liederhort“ (1856, Nr. 13) und im „Deutschen Liederhort III“ (1893, Nr. 1392, mit dem Titel „Der unerbittliche Hauptmann“) vorkommenden Textes ist unbekannt. Der obige Text (Säule 1) ohne Melodie in von Arnim – „Handschriftlicher Nachlaß „– mit dem Vermerk „aus Württemberg, 1808“ versehen. Das Lied steht, obwohl von Arnim es in seiner Sammlung hat, nicht in "Des Knaben Wunderhorn"! Chauvinismus verpflichtet: Böhme schreibt 1893 im Liederhort III: „Allbekanntes deutsches Lieblingslied, das uns umso mehr anheimelt, als das schöne Straßburg wieder deutsch ist. „— Wie dem auch sei: Über sein Alter gibt der Text keinen Anhalt; der darin erzählte Vorgang von einem gefangenen Deserteur, den der Hauptmann nicht losgibt, passt auf alle Zeiten und ist nicht auf eine Fremdenlegion zu deuten, wie fälschlich geschehen ist. Jedenfalls ist‘ s ein neueres Soldatenlied, das zu Ende des 18. Jahrhunderts, vermutlich in Schwaben (?), vor 1771 ?) entstand. [2] Version "Sesenheimer Liederbuch" 1771 (?) Die älteste Aufzeichnung wäre bis jetzt die im "Sesenheimer Liederbuche" um 1771. (Ausgegeben als Anhang zu "Goethe’s Friederike", von Frau Freimund Pfeiffer, 1841, S. 133). Genau so nach einem fliegendem Blatt im „Liederbuch des deutschen Volks“ Nr. 21, Leipzig. 1843. Betreffend dieses "Sesenheimeer Liederbuch" sollte man sich jedoch folgendes merken: So nennt man eine Reihe von 11 Gedichten, die 1835 von H. Kruse vom Diktat der Schwester von Goethe's Jugendschwarm, Friederike Brion gesammelt und später in Hirzel's "Jungem Goethe" (Band I, Leipzig, 1875) veröffentlicht wurden. Neben «Volksliedern» enthält diese Liste auch Jugendgedichte von Goethe, die zu seinen schönsten gehören. Laut Wikipedia ist die Datierung von Texten nach dieser Referenz unzuverlässig: Zu den Gedichten in diesem Anhang, die spätestens aus dem Jahr 1771 stammen, gibt es noch weitere, wie etwa eine Überarbeitung einer Ballade 'Es wirbt ein schöner Knabe dort überm breiten See'. Es handelt sich um ein Lied, das auch Achim von Arnim in seinem "Wunderhorn", Bd. 1 (1806) mit zusätzlichen Versen versehen hat. Es lässt sich auf den Archetypus "Es waren zwei Königshänder" zurückführen , der bis ins 15. Jahrhundert zurückverfolgt werden kann. Das hinderte mehrere Gelehrten nicht daran, "Goethes Sesenheimer Liederbuch" bis 1895 als letzte Quelle dieses Liedes zu zitieren. Das Lied "O Strassburg" mit seinem schwäbischen Wort könnte eine Umschreibung von Frau Pfeiffer. Mit Sicherheit ist es in dieser Form erst seit Beginn des 19. Jahrhunderts bezeugt. Wenn z.B. die Sammlung "Zupfengeigenhansl", 1919, S. 166 ff. dieses Lied "vor 1771" datiert, so heißt das nur, dass "es aus dem Sesenheimer Liederbuch herrührt"! [3] Weitere Variationen Das Lied ist in zahlreichen Variationen mündlich überliefert. In manchen Liedfassungen bittet nicht nur die Mutter, sondern beide Eltern gehen zum Hauptmann – andere Version mit anderen Ortsnamen, so „O Schleswig O Schleswig“ aus den Kriegen gegen Dänemark im 19. Jahrhundert! Böhme erwähnt noch eine arg verwilderte Lesart aus Ostpreußen: Preußische Provinzialblätter 21. Bd, S. 466, daher Frischbier, "Ostpreußische Volkslieder", 1893. Nr. 84, beginnend mit: Frankreich ist ein großer Wunderstaat, Darin liegt begraben so mancher Soldat so mancher brave, so schöne Soldat der Vater und Mutter verlassen hat. [4] Erstes Vorkommen der Volksweise: 1828 oder 1808? Das erste Vorkommen der Melodie muss spätestens auf das Jahr 1828 datiert werden (Karl von Holtei: "Leonore"). Ältere Zeugen (darunter Hoffmann von Fallersleben, der Dichter des "Deutschlandlieds") behaupten, sie in ihrer Kindheit, zwischen 1810 und 1820, gehört zu haben. Zuccalmaglio behauptet, es 1828 aus dem Munde des Volkes in Heidelberg erhalten zu haben. In späteren Sammlungen wie Büschings "Liedersammlung" (1807) und dem "Wunderhorn" (1806-1808) fehlt sie, nicht aber in Arnims Handschriftenerbe, wo sie leserlich vermerkt und datiert ist: "Württemberg 1808". |
ZU STRASSBURG AUF DER LANGEN BRÜCK Salomon Hermann von Mosenthal (vor 1847) 1. Zu Straßburg auf der langen Brück da stand ich eines Tags nach Süden wandte ich meinen Blick in grauem Nebel lag´s Da dacht´ ich mir: Dahinter liegt in wunderbarem Reiz mit seinen Almen, seinen Höh´n dein Vaterland, die Schweiz. 2. Und wie ich´s dacht, und wie ich’s sann da zog ein Knab‘ vorbei, der blies in’s traute Alpenhorn der Heimat Melodei. Da ward mir’s kalt, da ward mir’s warm, rasch sprang ich in die Flut, hinauf den Rhein mit starkem Arm schwamm ich in frischem Mut. 3. Hätt‘ mich nicht der Sergeant geseh‘n da hätt‘ es keine Not; jetzt haben sie mich eingebracht und schießen heut‘ mich tot. O liebe Herren, glaubt mir dies mich zog ein süßer Ton; der Knabe, der das Alphorn blies der trägt die Schuld davon. 4. Nun führt hinaus mich vor das Tor und messt die fünfzehn Schritt‘ und schießet wacker, doch zuvor gewährt mir eine Bitt‘: Blast mir das Alphorn noch einmal in wunderbarem Reiz und darin grüßt mir vieltausendmal mein Heimatland, die Schweiz. |
ZU WESEL AUF DER SCHANZ Unbekannter Dichter 1. Zu Wesel auf der Schanz da stand ein junger Knabe lebt wohl, lebt wohl ihr Brüder die ihr daheim geblieben mich scheid’t von aller Not der bitt’re Tod. 2. Mit meinem Führer zog ich aus für Deutschlands Ehre doch es war Gottes Will erschlagen liegt der Schill bei Stralsund auf dem Wall O harter Fall! 3. Wer’s mit dem Tapfern hielt, der war da bald gefangen, wie Räuber und wie Mörder geworfen in den Kerker, das Leben ward ihm gar gesprochen ab. 4. Verblutet liegen da schon meine Kameraden es ist schon frei von Schmerz ihr tief durchbohrtes Herz Mir nur ward Gnad gegeben für mein Leben. 5. Ich will, Napoleon, von dir gar kein Erbarmen Mit meinen Brüdern allen soll gleiches Los mir fallen schieß zu du Schelm Franzos mein Herz ist bloß. 6. Mein Säbel und Gewehr und alle meine Waffen wird man aufs Grab mir henken da soll man lang gedenken daß hier ein treuer Knab ruht tief im Grab. |
![]() Melodie "Zu Straßburg auf der langen Brücke" ![]() Ferdinand von Schill (1779-1809) |
LE LONG PONT DE STRASBOURG Poème de Salomon Hermann von Mosenthal (vor 1847) 1. A Strasbourg sur le Rhin qu’enjambe Le long pont je voyais Au sud un grand manteau de brume Et me pris à penser : C’est de nos alpages que couvre Ce brouillard, de nos monts Qu’un merveilleux appel adresse La Suisse à ses enfants. 2. A mes pensées je m’abandonne Lorsque vient à passer Un joueur de cor. Il entonne Du pays l’air sacré. Mon sang se glace puis s’échauffe Je plonge dans les flots. Et contre le courant je nage. J’ai l’énergie qu’il faut. 3. L’adjudant voit que je m’échappe Et mon sort est scellé. Voilà bientôt qu’on me rattrape Je serai fusillé. Messieurs, tenez pour responsable Cet air plein de douceur Qu’un berger sur son cor des Alpes Joua pour mon malheur. 4. Devant la porte de la ville Comptez les quinze pas Et ordonnez le feu, mais faites Encor ceci pour moi : Faites sonner le cor des alpes Qui causa mon émoi. Portez mon salut à la Suisse Une dernière fois. Übersetzt von Christian Souchon (c) 2025 |
LE REMPART DE WESEL Auteur inconnu 1. A Wesel un garçon Debout sur le rempart Disait adieu à ses amis Restés là-bas Au pays et qu’il ne reverrait pas : Il sait qu’il mourra. 2. „J’ai suivi qui de droit J’ai servi ma patrie Mais impénétrables sont les voies du Seigneur : Schill à Stralsund tomba. Ce grand malheur M’atteignit au cœur. 3. Les hommes de ce Preux On les fit prisonniers, Tels des brigands, des assassins Mis au cachot, Et on leur ôtera la vie bientôt Mourons, il le faut ! 4. Mes amis sont déjà Pour un mode meilleur Partis et c’est désormais Libre de douleur Qu’à jamais cessa de battre leur cœur. Je n’eus cet honneur. 5. Je fais, Napoléon, Fi de ta compassion ! Je veux subir le sort de tous Mes compagnons. Maudit Français, tu me tiens pour de bon, Allons, tire donc ! 6. Mon sabre et mon fusil, Tout mon équipement Seront suspendus sur ma tombe Rappelant Qu’ici gît fidèle à tous ses serments Un jeune Allemand. “ Übersetzt von Christian Souchon (c) 2025 |
[1] Le long Pont de Strasbourg Réécriture de l’ancien chant de déserteur du « Wunderhorn » qui doit son succès à la mélodie de Silcher pour chœurs d’hommes « Le rempart de Strasbourg » [2] Le rempart de Wesel Texte et musique : auteur inconnu. Composé peu après 1809 dans l’armée prussienne, chanté en 1827 par la 7e brigade et noté au vol en Westphalie par Zuccalmaglio. Ferdinand von Schill (1776-1809) né à Wilmsdorf près de Dresde, il combattit la Grande Armée à la tête d’un corps franc de 1806 à 1809. Il s’illustra à Auerstedt, Kolberg, et Dodendorf. Contraint de se réfugier à Stralsund, il fut tué d’un coup de feu quand les Français entrèrent dans la ville. La dichotomie créée par Arnim et Brentano dans leur "Cor magique de l'enfant" lorsqu'ils remplacèrent la strophe du caporal par celle du cor des Alpes se retrouve dans ces deux poèmes. "Le long pont" reprend purement et simplement la "narration suisse", si ce n'est que le fleuve où se jette le soldat victime du mal du pays est clairement le Rhin et non l'Ill ou la Bruche. "Le rempart de Wesel" procède de la version "caporal" mais en inverse diamétralement le sens. Le personnage principal a servi sous les ordres d'un héros allemand qui combattit Napoléon. Le chant exalte les vertus civiques et militaires, au lieu de dénoncer l'inhumanité de certains aspects de l'institution militaire comme le faisait l'authentique version du "Rempart de Strasbourg", plagiat par anticipation du film de Stanley Kubrick "Full Metal Jacket", comme dirait un humoriste. Ainsi la boucle est bouclée. |
[1] Zu Straßburg auf der langen Brück nach der Umdichtung des älteren Deserteur-Volksliedes in „Des Knaben Wunderhorn“, welche 1835 durch eine Silcher-Vertonung für Männerchöre sehr populär wurde: „Zu Straßburg auf der Schanz“. [2] Zu Wesel auf der Schanz Text und Musik: Verfasser unbekannt. Bald nach 1809 unter preußischen Soldaten entstanden, 1827 von der 7. Brigade gesungen und in Westfalen von Zuccalmaglio nach dem Gesange aufgezeichnet. Ferdinand von Schill (1776-1809) wurde in Wilmsdorf bei Dresden geboren und kämpfte von 1806 bis 1809 an der Spitze eines Freikorps gegen die Grande Armée. Er zeichnete sich in Auerstedt, Kolberg und Dodendorf aus. Er war gezwungen, in Stralsund Zuflucht zu suchen, und wurde beim Einmarsch der Franzosen in die Stadt von einer Kugel tödlich getroffen. Die Dichotomie, die Arnim und Brentano in "Des Knaben Wunderhorn" heraufbesschwörten, als sie die "Strophe des Corporals" durch die "Alpenhorn-Strophe ersetzten, findet man in diesen beiden Gedichten wieder. "Die lange Brück'" übernimmt schlichtweg die "schweizerische Erzählung". Nur der Fluss, in den sich der heimwehleidende Schweizer Söldner stürzt, ist eindeutig der Rhein und nicht etwa die Ill oder die Bruche. "Zu Wesel auf der Schanz" entstammt der "Gefreiten-Version", kehrt jedoch diametral den Sinn derselben um. Die Hauptfigur hat unter einem heldischen deutschen Feldherrn gedient, der gegen Napoleon kämpfte. Das Gedicht preist Selbstopfer fürs Vaterland und Soldatenmut, statt die Unmenschlichkeit des Militärs anzuprangern, wie es im authentischen Lied "Zu Straßburg auf der Schanz" der Fall ist, diesem Plagiat durch Vorwegnahme des Films von Stanley Kubrick 'Full Metal Jacket', wie ein Humorist sagen würde. So ist der Kreis geschlossen. |