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Kempennet gant Christian Souchon (c) 2006
"La Taverne de la Jamaïque", film d'Alfred Hitchcock, 1939
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Trad. Ch. Souchon (c) 2006 |
Classification Malrieu: M-00130, Flod Gwaien, la Flotte d'Audierne, The Audierne Fleet, 5 versions, 11 occurrences. Collecté pour la 1ère fois avant 1892 par F-M. Luzel à Penmarc'h, chanteur "Nona An Dréon, vieux matelot de Kérity-Penmarc'h et publié dans "Annales de Bretagne et des Pays de l'Ouest, année 1886, tome 7, p.126-130. [1] Ce chant date d'une époque (17ème s.?) où la navigation côtière se faisait en "flottes" (flod) avec escorte de bateaux de guerre pour se protéger des navires anglais. Il ressort d'une lecture objective que ce naufrage collectif est un accident: les bateaux, un temps retardés par l'absence de vent, passent de nuit devant des bourgades côtières (Penmarc'h, Plozévet, Penhors, Trégennec) où la célébration de la Sainte Catherine a conduit à prolonger l'éclairage des l'églises. Trompés par ces feux qu'ils confondent avec les lanternes des bateaux escorteurs, les navires marchands viennent heurter les rochers de la côte (La Torche, la Chaise, les Hélou...). Ces bateaux retournaient à leur port d'attache: Audierne. [2] Cette complainte, et cette strophe en particulier, a inspiré la sarcastique gwerz publiée en 1939 par le chanoine Pérennès, Le bateau naufragé. Il serait intéressant de savoir si la femme de lettres britannique Daphné du Maurier (1907-1989) connaissait cette gwerz. Son roman "l'Auberge de La Jamaïque" met en scène des naufrageurs de Coenouailles qui se servent de lanternes pour provoquer la perte de navires qu'ils pillent après avoir occis les rescapés. Alfred Hitchcock en a tiré un film du même nom avec Charles Laughton et Maureen O'Hara. La séquence "You-tube" que la vidéaste "Bretonne" consacre à la Gwerz Penmarc'h suggère qu'une concurrence ancienne entre Audierne et Penmarc'h dans le commerce du vin de Bordeaux serait à l'origine de cette composition. |
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Malrieu Index: M-00130, "Flod Gwaien", "la Flotte d'Audierne", "The Audierne Fleet", 5 versions, 11 occurrences. First collected before 1892 by F-M. Luzel at Penmarc'h, singer: Nona An Dréon, an old sailor from Kérity-Penmarc'h, and published in "Annales de Bretagne et des Pays de l'Ouest," 1886, volume 7, pp. 126-130. [1] This song dates back to the 17th century (?) when coastal navigation was carried out in "fleets" ("flod") with escorts of warships to protect merchant ships against English vessels. An objective reading suggests that the reported collective shipwreck was an accident: the ships, temporarily delayed by the lack of wind, were passing at night in front of the coastal towns Penmarc'h, Plozévet, Penhors and Trégennec where the celebration of Saint Catherine's Day had led to the churches being kept lighted late into the night. Fooled by these lights, which they mistook for the lanterns of the escort ships, the merchant ships struck the rocks along the coast (La Torche, La Chaise, Les Hélou, etc.). These ships were returning to their home port: Audierne. [2] This lament, and this stanza in particular, inspired the sarcastic gwerz published in 1939 by Canon Pérennès, The Shipwrecked Boat. It would be relevant to know if the British writer Daphné du Maurier (1907-1989) was familiar with this gwerz. Her novel "The Jamaica Inn" features Cornwall shipwreckers who used lanterns to cause the shipwreck of ships, which they plundered after killing the survivors. Alfred Hitchcock made a film of the same name from it, starring Charles Laughton and Maureen O'Hara. The YouTube clip that the videographer "Bretonne" devotes to "Gwerz Penmarc'h" suggests that a long-standing rivalry between Audierne and Penmarc'h in the Bordeaux wine trade may have been the origin of this composition. |