Amigazo (1925)

Cher copain

Paroles de Francisco Brancatti (1890-1980), Juan Velich (1886-1951),

Musique de Juan de Dios Filiberto (1885-1964)

Una nube en los ojos me vino como un flechazo, y en mi rencor, amigazo, entero yo me jugué. Quiso el maula reírse manchando mi frente honrada y por tan mala jugada sin compasión lo achuré. ¡Amigazo! Fue una noche, que en mi mente llevo escrita… una tierna vidalita a la hereje despertó. Yo, que en el secreto estaba, puse fin a mi venganza cuando vi al cantor aquel, que a los labios de la infiel como abrojo se prendió. ¡Los celos sentí!... ¡Tantié mi facón!... y luego,… a lo gaucho, le abrí el corazón… Y, desde entonces… mi alma va errabunda atada a la conyunda de aquel doliente amor. ¡Chupemos juntos!... quiero olvidar, sonriendo, el hoyo que está abriendo la chuza del dolor.

Un drap sur les paupières Dans ma tête le tonnerre Cher copain, dans ma colère C’est mon va-tout que j’ai joué. Il rigolait, l’ordure : Mon front pâlit sous l’injure Pour ce coup-là, je te jure, Sans pitié je l’étripai. Cher copain, quelle soirée ! Dans ma mémoire est gravée Une tendre mélopée Que la traitresse éveilla. J’avais découvert la mèche Et j’assouvis ma vengeance Quand j’ai vu l’oiseau chanteur Sur ses lèvres sans pudeur Demeurer comme englué. N’écoutant que ma jalousie ! J’ai saisi mon couteau ! Et alors,… au gaucho Je lui ai ouvert le cœur… Depuis, sans cesse Mon âme vagabonde, Dans le dédale immonde Où se débat mon pauvre coeur Buvons ensemble ! Que j’oublie dans les rires L’abîme que conspire De creuser la douleur.








Interprêté par Carlos Gardel en 1925





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