Alma en pena (1928)

Âme en peine

Paroles de Francisco Garcia Jiménez (1889-1983),

Musique d' Anselmo Aieta (1896-1964),

Aún el tiempo no logró llevar su recuerdo, borrar las ternuras que guardan escritas sus cartas marchitas que tantas lecturas con llanto desteñí... ¡Ella sí que me olvidó!... Y hoy frente a su puerta la oigo contenta, percibo sus risas y escucho que a otro le dice las mismas mentiras que a mí... Alma... que en pena vas errando, acércate a su puerta suplícale llorando: Oye... perdona si te pido mendrugos del olvido que alegre te hace ser... ¡Tú me enseñaste a querer y he sabido! Y haberlo aprendido de amores me mata... Y yo que voy aprendiendo hasta a odiarte, tan sólo a olvidarte no puedo aprender. Esa voz que vuelvo a oír, un día fue mía, y hoy de ella es apenas el eco el que alumbra mi pobre alma en pena, que cae moribunda al pie de su balcón... Esa voz que maldecí, hoy oigo que a otro promete la gloria, y cierro los ojos, y es una limosna de amor, que recojo con mi corazón.

Le temps qui passe n'a pu Effacer les traces De cette tendresse Que gardent écrites Ses lettres fânées Tant de fois relues Où mes pleurs ont déteint… Je ne peux pas l'oublier Et devant sa porte Je l'entends heureuse J'écoute ses rires Et je l'entends dire A l’autre les mêmes Mensonges qu'à moi... Âme en peine qui vas errant C'est sa porte: approche-t'en ; En pleurant implore-la: Pardonne-moi si je mendie Quelques miettes de l'oubli Qui t’a procuré la joie. Tu m'enseignas l’amour Et cette science Me fait en silence Mourir, je le sais. Si j’apprends pour finir La haine infâme, T’oublier, mon âme Ne saura jamais. Cette voix que je surprends Me parlait naguère, Mais ce n’est plus guère Qu’un écho qui hèle Ma pauvre âme en peine Qui gît moribonde Au pied de son balcon... Cette voix que je maudis Je l'entends promettre La gloire à un autre. C’est là la dernière Aumone éphémère D'amour que recueille Mon cœur vagabond.






Interprêté par Carlos Gardel en 1928





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