|
|
|
[1] "Rarement moulin fut aussi fréquenté", en référence au dicton "Entrer comme dans un moulin" qui signifie "entrer quelque part extrêmement facilement". [2] Il s'agit d'une référence aux instructions du légat pontifical Arnaud Amalric à ses troupes lors du massacre de Bézier en 1209, épisode de la croisade des Albigeois. Environ 20 000 personnes furent tuées dont la grande majorité (y compris le clergé de la cathédrale, immolé sur les autels des églises) étaient de fidèles catholiques et auraient dû être épargnés. Amalric aurait dit à l'armée de tuer tout le monde et que Dieu reconnaîtrait les âmes des vrais chrétiens! Amalric affirma plus tard qu'il n'avait jamais dit cela et que certaines unités de l'armée avaient attaqué la ville sans son ordre. Il l'avait assiégée pendant plus d'une journée entière et avait lancé un ultimatum selon lequel si les catholiques ne quittaient pas la ville, ils seraient tués quand ladite ville capitulerait. [3] "Passer par les armes" se traduit en anglais par "to let someone be shot". La traduction proposée "Let them by your arms be winded" ne rime avec le vers suivant qu'au prix d'une modification burlesque de la prononciation du mot "winded". Cette entorse à la phonétique est justifiée dans la mesure où l'ensemble permet un jeu de mot bilingue sur "your arms" qu'on peut comprendre soit comme le français "tes armes", soit comme signifiant "tes bras". Cette ambiguïté aurait certainement plu à Brassens. [4] Voici ma 50ème traduction anglaise chantable des chansons de Brassens et ce sera la dernière. Il en reste sans doute 3 ou 4 fois plus à traduire. J'espère que d'autres voudront prolonger ce travail, visant à faire connaître ce "chansonnier" qui aurait certainement mérité au moins autant qu'un autre la distinction suprême que représente le prix Nobel. La chanson de nos jours, hélas, ne peut se faire une place au soleil international que drapée dans la bannière étoilée... Pour démontrer l'aspect ludique de la tâche, j'ai ajouté une traduction, dans la langue que j'aime entre toutes, le breton. Elle s'inspire de celle que Paotr Laouen a publiée sur le site lyricstranslate.com, d'où sont également reprises les 2 premières notes ci-dessus. Après tout, Georges Brassens ne répugnait pas à ajouter des touches régionales à certaines de ses chansons (Bécassine, le chapeau de Mireille, la Supplique...) |
[1] Literally "seldom was a mill so much frequented", with reference to a saying "Entrer comme dans un moulin" which means "enter somewhere extremely easily". [2] This is a reference to Papal Legate Arnaud Amalric’s instructions to his troops at the Bézier massacre in 1209, an episode of the Albigensian crusade. About 20.000 people were killed of whom the vast majority (including the Cathedral clergy, who were killed at their altars) were faithful Catholics and should not have been harmed. Amalric told the army to kill them all since God would recognise the souls of those who were good Catholics! Amalric later claimed he didn’t say this and that some army units attacked the city without orders. They had been besieging it for longer than a whole day, and had delivered an ultimatum that if Catholics didn’t leave the city they would be killed when it fell. [3] "Passer par les armes" translates into English as "to sentence someone to be shot". The proposed translation "Let them by your arms be winded" rhymes with the following line only at the cost of a weird modification of the pronunciation of the word "winded". This bending rules of phonetics is justified insofar as the whole allows a bilingual pun on "your arms" which can be understood either, like in French, as "your weapons", or as referring to an embrace. This ambiguity would certainly have pleased Brassens. [4] This is my 50th singable English translation of Brassens songs and it will be my last. There are probably 3 or 4 times as many songs to translate. I hope that others will want to extend this work, aimed at making known this songwriter who would certainly have deserved at least as much as another the supreme distinction, the Nobel Prize. The song business nowadays, alas, can only thrive internationally when draped in the star-spangled banner... To demonstrate the fun aspect of the task, I added a translation, in the language that I love most of all, Breton. It is inspired by the translation that Paotr Laouen published on the website "lyricstranslate.com", from which are also taken the first 2 notes above. After all, Georges Brassens was not averse to adding regional touches to some of his songs (Bécassine, Mireille's hat, La Supplique, etc.) |
![]() Georges Brassens et le guitariste Joël Favreau en 1979 (Edition de l'Archipel: site francetvinfo.fr) La mélodie composée par Brassens est métamorphosée par l'accompagnement de Joël Favreau |