Restoration of the Forfeited Estates

under the General Act of Indemnity of 1784

As O'er the Highland Hills I Hied

Tune

"The Haughs of Cromdale"
Sequenced by Ch. Souchon

Lyrics by William Cameron (1751 - 1811) [1]
(Scots Musical Museum, Vol III page 308 N° 298)



Line
1. As o’er the Highland hills I hied,
The Camerons in array I spied; [2]
Lochiel’s (*) proud standard waving wide,
In all its ancient glory.
The martial pipe loud pierced the sky,
The bard arose, resounding high
Their valour, faith, and loyalty,
That shine in Scottish story.
No more the trumpet calls to arms,
Awaking battle’s fierce alarms,
But every hero’s bosom warms
With songs of exultation.
While brave Lochiel at length regains,
Though toils of war, his native plains,
And, won by glorious wounds, attains
His high paternal station.

2. Let now the voice of joy prevail,
And echo wide from hill to vale;
Ye warlike clans, arise and hail
Your laurell’d chiefs returning.
O’er every mountain, every isle,
Let peace in all her lustre smile,
and discord ne’er her day defile
With sullen shades of mourning.
McLeod, McDonald, join the strain,
McPherson, Fraser, and McLean;
Through all your bounds let gladness reign;
Both prince and patriot praising;
Whose generous bounty richly pours
The streams of plenty round your shores;
To Scotia’s hills their pride restores,
Her faded honours raising.

3. Let all the joyous banquet share,
Nor e’er let Gothic grandeur dare,
With scowling brow, to overbear,
A vassal’s right invading.
Let Freedom’s conscious sons disdain
To crowd his fawning, timid train,
Nor even own his haughty reign,
Their dignity degrading.
Ye northern chiefs, whose rage unbroke
Has still repell’d the tyrant’s shock;
Who ne’er have bow’d beneath his yoke,
With servile base prostration;-
Let each now train his trusty band,
‘Gainst foreign foes alone to stand,
With undivided heart and hand,
For Freedom, King, and Nation. [3]

(*) Donald Cameron (1769-1832), grandson to the Gentle Lochiel and 22nd Chief of Clan Cameron
1. Un jour que je traversais les monts,
J'aperçus le Clan Cameron, [2]
Suivant Lochiel (*) et son fanion
Marchant, auréolés de gloire.
Tant la cornemuse et ses accents,
Que le barde allaient proclamant
La foi, la droiture et l'allant,
Des Scots au cours de leur histoire.
Et ce n'était plus l'appel aux armes,
Du clairon non plus que l'alarme
Qui tenait ces preux sous leur charme
Et ainsi les mettait en transe;
Mais le fier Lochiel rentrant enfin
En possession de ses biens,
Couvert de plaies avec les siens
Dans le manoir de son enfance.

2. Qu'on s'abandonne aux joyeux émois
Que tous ressentent à la fois!
Clans guerriers, d'une seule voix
Acclamez vos chefs qui reviennent!
Sur chaque île et sur chaque sommet
La paix déverse ses bienfaits
Et qu'en soient bannis à jamais
La haine et les maux qu'elle entraîne!
McLeods, McDonalds se sont joints,
Aux McPhersons, Frasers, McLeans
Pour saluer, forts de leurs liens,
Le Prince ainsi que la Patrie;
Lui qui nous dispense sans compter
Des flots de générosité
Pour rendre enfin aux Ecossais
Leur gloire qu'on avait ternie.

3. Partagez tous ce joyeux banquet!
Foin des susceptibilités
Dont se drapèrent vos aînés
Pour étendre leurs apanages!
En sages fils de la liberté
Laissez vos vassaux en user,
Gardez-vous de la confisquer,
Faisant à vous-mêmes outrage!
Car, vous les chefs du septentrion
D'un tyran avez eu raison;
Jamais sous son joug ne ploieront.
Ceux qui sa férule ont bannie!-
Et que vos rangs loyaux désormais
N'opposent qu'aux seuls étrangers,
La force de leur unité,
Pour le Roi, la libre Patrie! [3]

(*) Donald Cameron (1769-1832), petit-fils de Lochiel le Gentilhomme et 22ème chef du clan

(Trad. Ch.Souchon(c)2006)

[1] "William Cameron was born in 1751. He studied at Marischal College, Aberdeen, where he was a pupil of Dr. Beattie, In 1781, along with the celebrated John Logan and Dr. Morrison, minister of Canisbay, he contributed towards the formation of a collection of Paraphrases from Scripture, which, being approved by the General Assembly, is still used in public worship in Scotland. He is understood to have composed the 14th and 7th Paraphrases, and to have revised thirty-nine others in the series. He was ordained to the pastoral charge of Kirknewton, in the county of Midlothian, on the 17th August 1786. William died in his manse, on November 17, 1811.

[2] The Commission of Forfeited Estates was established after the Jacobite Rebellion of 1715 to assess and sell lands confiscated from the rebels; in 1745 the lands were restored to their owners.
The same process took place in 1784. For instance, the Lochiel Estate (Clan Cameron) was restored under the General Act of Indemnity of 1784, subject to a fine of £3422 9s 1d."

Source: Cameron Clan Archives

[3] It is remarkable that the vocables featured in this song (freedom, nation, patriot, tyrant, almost equality and fraternity...) were to be used four years later by the French Revolution, but was it with the same meanings?

[1] "William Cameron est né en 1751. Il étudia au Marischal College d' Aberdeen, où il fut l'élève de Beattie, En 1781, avec deux fameux clergymen John Logan et Morrison, pasteur à Canisbay, il participa à la création d'un recueil de Paraphrases des Saintes Ecritures, qui reçut l'approbation de l'Assemblée. On admet généralement qu'il composa la 14ème et la 17ème Paraphrase et qu'il révisa la rédaction des 39 autres. Il fut ordonné et se vit confier la paroisse de Kirknewton, dans le comté de Midlothian, le 17 août 1786. Il mourut dans son presbytère le 17 novembre 1811.

[2] La Commission des terres confisquées fut créée après le soulèvement de 1715 pour évaluer et mettre en vente les biens confisqués aux rebelles. En 1745 les terres furent restituées à leurs propriétaires.
Le même processus se déroula en 1784. C'est ainsi que les terres de Lochiel furent restituées au chef du clan Cameron en vertu de l'Acte d'amnistie générale de 1784, moyennant le versement d'une amende de 3422 livres, 9 shillings et 1 penny!"

Source: Cameron Clan Archives

[3] On remarquera que les termes utilisés dans ce chant (liberté, nation, patrie, tyrans et presque égalité et fraternité...) seront repris quatre ans plus tard par les révolutionnaires français. Il est peu probable toutefois qu'ils y mettaient le même contenu que ce vénérable écclésiastique.






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