Pan...(1932)

Du pain

Paroles de Celedonio Flores (1896-1947)

Musique de Eduardo Pereyra (1900-1973)

Él sabe que tiene para largo rato, la sentencia en fija lo va a hacer sonar, así -entre cabrero, sumiso y amargo- la luz de la aurora lo va a saludar. Quisiera que alguno pudiera escucharlo en esa elocuencia que las penas dan, y ver si es humano querer condenarlo por haber robado... ¡un cacho de pan!... Sus pibes no lloran por llorar, ni piden masitas, ni chiches, ni dulces... ¡Señor!... Sus pibes se mueren de frío y lloran, habrientos de pan... La abuela se queja de dolor, doliente reproche que ofende a su hombría. También su mujer, escuálida y flaca, con una mirada toda la tragedia le ha dado a entender. ¿Trabajar?... ¿En dónde?... Extender la mano pididendo al que pasa limosna, ¿por qué? Recibir la afrenta de un ¡perdone, hermano! Él, que es fuerte y tiene valor y altivez. Se durmieron todos, cachó la barreta, se puso la gorra resuelto a robar... ¡Un vidrio, unos gritos! ¡Auxilio!... ¡Carreras!... Un hombre que llora y un cacho de p

Il sait qu’il en a Pour longtemps encore A ouïr la sentence Ainsi résonner : - Rage, soumission Mêlée d’amertume - L’aurore l’exhume Pour le saluer. J’aurais bien voulu Qu’on ait pu l’entendre Ah quelle éloquence Un verdict requiert ! Est-il donc humain Qu’ainsi l’on condamne Celui qui dérobe Un quignon de pain ? « Ces gosses ont de quoi pleurer Pas pour des gaufres, ni des jouets, ni des bonbons, Messieurs ! Non, ces gosses meurent de froid Ils pleurent pour avoir du pain… L’aïeule se plaint d’avoir mal : Douloureux reproche, Offensant tout homme ! Et voyez sa femme ! Efflanquée et maigre, Oui, d’un seul regard, C’est son cauchemar Qu’on donnait à. voir ! Travailler ? L’adresse ? Ou la main tendue Au hasard des rues ? L’aumône ? A quoi bon ? Recevoir l’affront D’un « pardon, vieux frère ! » Quand on est fort et Qu’on a sa fierté. Tout le monde dort J’ai saisi ma pince J’ai mis ma casquette J’allais voler…Bien ! Bris de verre et cris Au voleur ! A l’aide !... Un homme qui pleure ; Un quignon de pain…






Interprêté par Carlos Gardel en 1932





Adios Pampa mia Index Que me la traigan!