Que me la traigan! (1926)

Oh la la! La belle femme!

Paroles de Juan Andrés Caruso (1890-1931)

Musique de Dios Filiberto (1885-1964)

Que me la... que me la traigan! Dicen al ver tu tipitoc, Y yo estoy que me derrito Me caiga muerto, me caiga... Que tu andar tan retacón Y el cimbrear de tus caderas, Me han trastornao las seseras Y enredao el corazón. Cuando pasás por mi lao De rica seda cubierta, Quedo con la boca abierta Tristón y apesadumbrao. Y es que llego a comprender Al mirar tus perfecciones, Que nuestros dos corazones Juntos jamás se han de ver. Y es por tu porte altanero Gracejo de aristocracia, Que a mí me falta la audacia De decirte que te quiero. Y a cada paso el tacón De tu bota charolada, Vuelve sus breves pisadas A destrozar mi corazón. Con tus dos ojos de cielo Que Dios al nacer te ha dado, Me llevás acollarado A la trenza de tu pelo. Y llevo en mi adoración Dos retratos con orgullo, El de mi madre y el tuyo En un solo medallón.

Oh la, la ! La belle femme ! Disent-ils, voyant tes charmes Et moi qui d’amour me pâme Je tombe mort, oui je tombe. Ta démarche nonchalante ! L’ondulation de tes hanches ! J’en ai les sens retournés Et mon cœur est prisonnier. Quand près de moi tu passes De soie précieuse couverte Je reste la bouche ouverte Tout ombrageux et tout triste. C’est que je viens de comprendre Voyant tes formes parfaites Que je ne saurais prétendre A voir nos cœurs réunis. En raison de ta démarche altière Et ta grâce d’aristocrate Je ne puis avoir l’audace De te déclarer mon amour Et chaque fois que ton talon sonne, Que ta botine vernie résonne, Ce sont autant de taillades Qui mettent à mal mon cœur. Avec tes deux yeux pervenche Dons du Ciel à ta naissance, Tel un trophée tu me traînes Et mes liens ce sont tes tresses. Je porte moi qui t’adore Deux portaits dont je m’honore Ma mère et ta douce image Dans le même médaillon.







Interprêté par Horacio Asborno au piano mécanique






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