Volver (1935)

Retour

Paroles de Alfredo Le Pera

Musique de Carlos Gardel (1890 – 1935)

Yo adivino el parpadeo de las luces que a lo lejos, van marcando mi retorno. Son las mismas que alumbraron, con sus pálidos reflejos, hondas horas de dolor. Y aunque no quise el regreso, siempre se vuelve al primer amor. La quieta calle donde el eco dijo: "Tuya es su vida, tuyo es su querer", bajo el burlón mirar de las estrellas que con indiferencia hoy me ven volver. Volver, con la frente marchita, las nieves del tiempo platearon mi sien. Sentir, que es un soplo la vida, que veinte años no es nada, que febril la mirada errante en las sombras te busca y te nombra. Vivir, con el alma aferrada a un dulce recuerdo, que lloro otra vez. Tengo miedo del encuentro con el pasado que vuelve a enfrentarse con mi vida. Tengo miedo de las noches que, pobladas de recuerdos, encadenen mi soñar. Pero el viajero que huye, tarde o temprano detiene su andar. Y aunque el olvido que todo destruye, haya matado mi vieja ilusión, guarda escondida una esperanza humilde, que es toda la fortuna de mi corazón.

Au loin, ce scintillement Des lumières, je pressens Que c’est mon retour qu’il marque. Les mêmes ont éclairé De leurs livides reflets Bien des heures de douleur. Bien que cela me répugne Je reviens vers toi, premier amour ! La rue tranquille où l’écho savait dire: « Sa vie, son âme n’appartient qu’à toi » Sous le regard goguenard des étoiles Impassibles qui sont Témoins de mon retour. Retour, Le visage flétri Et les cheveux blanchis Par les neiges d’antan Sentir Que la vie n’est qu’un souffle Que vingt ans n’y font rien : Mon fébrile regard Scrutant l’obscurité Te cherche et t’appelle, Tenir L’âme cramponnée A ce doux souvenir Et pleurer encore J’ai peur d’être confronté A cet obstiné passé De faire face à ma vie. J’ai peur de toutes ces nuits Peuplées de ces souvenirs, Que mon rêve elles n’enchaînent. Mais tout errant dans sa fuite Un jour ou l’autre cesse de marcher. Si l’oubli certes A qui rien ne résiste A mis à mort Mes vieilles illusions, Je garde une Lueur d’espoir quand même Mon bien le plus précieux, Tout au fond de mon cœur.





La voix de Carlos Gardel a été déclarée patrimoine de
l'Humanité par l'Unesco, qui présente officiellement
l'artiste comme un « chanteur argentin né en France ».
Carlos Gardel appartient donc désormais au monde.

http://www.todotango.com/musica/
(Sur ce site, on peut entendre la plupart des morceaux du disque interprétés par Carlos Gardel ).


Interprêté par Carlos Gardel en 1935 pour le film "El dia que me quieras"





Todo al año es carnaval Index Yira, yira