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La FORTERESSE D'ASEN a été aménagée en 1230 par le Tsar Ivan Asen II après la bataille de Klokotnica où il vainquit le Byzantin, Théodore Comnène et s'empara de tous les Balkans. Elle est accompagnée de l' EGLISE NOTRE DAME à deux niveaux élevée aux 12ème et 13ème siècles.
Le MONASTERE de BATCHKOVO, au centre d'une région connue sous le nom de "Rodopska Sveta Gora" (Montagne sainte des Rhodopes) où l'on ne trouve pas moins de 8 monastères, 38 églises et 200 chapelles, est le deuxième en taille et en importance en Bulgarie. C'est l'un des rares à posséder deux enclos monastiques dotés chacun d'une église.
C'est un sanctuaire presque millénaire, fondé en 1083 par les frères Grégoire et Abazi Bakouriani, voïvodes d'origine géorgienne de cette terre alors byzantine. La constitution du monastère, rédigée en géorgien, en grec et en arménien, réservait celui-ci, à l'origine, aux moines géorgiens, 50 au plus, et les règles qu'elle édicte sont toujours appliquées de nos jours, si ce n'est qu'à partir de 1206, lorsque le territoire devint bulgare, les Géorgiens furent remplacés par des Bulgares.
Le monastère fut protégé par les Tsars du IIème Empire, en particulier Jean Asen II qui le combla de présents. On dit que le célèbre patriarche Euthyme vint y finir ses jours en 1404 après la prise de Tarnovo. En dépit d'innombrables destructions et incendies pendant la "nuit ottomane" et de tremblements de terre, comme celui de 1929, le monastère ne ferma jamais ses portes et se releva chaque fois.
Le monastère est entouré d'une enceinte où sont aménagées des cellules pour les moines et les visiteurs. Il possède un important trésor avec des icônes et des objets d'une valeur inestimable.
Même le REFECTOIRE avec sa table de marbre où des moines ont pris leurs repas pendant plus de 300 ans et ses fresques, exécutées en 1634, représentant l' Arbre de Jessée , les philosophes grecs, le Jugement dernier et les conciles oecuméniques, constitue une véritable galerie d'art.
A 3 Km du monastère se trouve une chapelle de la Dormition érigée au 12ème siècle, près d'une grotte dans laquelle demeura cachée pendant plusieurs siècles d'occupation turque l'objet sacré le plus précieux du monastère: l' ICÔNE MIRACULEUSE de la Mère de Dieu que l'on appelle Notre Dame d'Iviron, d'après le monastère géorgien de ce nom. On affirme que cette icône, disparue lors du pillage du monastère en 1450, fut retrouvée dans la grotte le jour de Pâques 1604 par un berger, attiré par un reflet du soleil sur la chasse d'argent. Un miracle de plus, car c'est, dit-on, l'une des 20 icônes peintes d'après nature du vivant de la Vierge. Créée en Géorgie, elle serait venue en volant jusqu'au monastère de Batchkovo, alors appelé "Petritchki", mais une autre légende veut que ce soient 2 moines géorgiens, Okramir et Athanase, qui l'aient apportée en Bulgarie. Chaque année , le lundi de Pâques on transporte l'icône en procession jusqu'à la grotte miraculeuse où elle passe la journée, ce qui donne lieu à des festivités: "tchévermé" (méchoui) et danses. Le soir l'icône revient au monastère.
La COUR NORD est dominée par un cyprès du Mont Athos et un jujubier de Georgie. Sur un mur, une fresque peinte en 1846 par Alexi Atanasov dépeint le monastère tel qu'il était à l'époque, ainsi que la procession: c'est le PANORAMA.
La petite église des Saints-Archanges date du 12ème siècle, mais les fresques qui la recouvrent sont de Zacharie le 'Zographe' (c'est à dire le 'peintre d'icônes').
L'église 'cathédrale' de l'Assomption fut élevée en 1604 sur les fondations de l'église des frères Bakouriani, à l'instar des autres sanctuaires de la Montagne Sainte et est précédée d'un narthex recouvert de fresques où figurent les "saints guerriers" chers aux Bulgares et où les persécuteurs romains sont remplacés par des Turcs. Plus de 1000 personnages! A l'intérieur, les peintures murales sont de Joan Mosch (1850). L'église abrite en outre l'une des plus belleset plus anciennes iconostases sculptées de Bulgarie.
LA COUR SUD, partiellement détruite par un incendie en 1947, a été reconstruite à partir de 1971. Le narthex de l'Eglise Saint-Nicolas, bâtie en 1836, présente un extraordinaire ensemble de FRESQUES exécutées par Zacharie Zographe sur le thème du Jugement dernier. On y trouve son autoportrait avec la mention "J'ai fait tout cela de ma main!".
A l'EXTERIEUR du monastère un OSSUAIRE où, depuis un millénaire, sont déposés les ossements des moines, possède un narthex décoré de peintures murales exécutées par un Géorgien, Joan Iveropulec (1084) et considérées comme un chef d'oeuvre de l'art médiéval.
Le monastère qui fut jadis le premier hopital et la première herboristerie de Bulgarie est resté fidèle à cette vocation et on peut se procurer ici des infusions et décoctions, oubliées partout ailleurs, pour le réconfort du corps, tandis que l'oasis de calme que constitue cette enceinte ornée d'arbres centenaires agit pour celui de l'âme.
On entend des chants enregistrés à Sofia lors d'une cérémonie de baptème...
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