XI VOL DE RETOUR
La carcasse de fer s'arque comme au plaisir.
Les jets sur les gazons aux doigts du soleil paonnent.
Un tumulte d'enfants suivent de leur désir
Le tintinnabulant et gris cortège d'ânes.
Une fille, seins hauts, cou nu, jette en passant
Son parfum -son défi- brûlante cassolette.
L'ombre entre les bancs verts coule comme le sang
Pour charrier le rêve et réveiller la fête.
Un assoupissement infiltre son serpent,
Accroche aux murs surgis un éclat de corsage,
Ebranle de coups sourds l'été croulé par pans,
D'épaules brunes, de bras lisses, de passages
De nuits, où montera des sables à tâtons,
Dont brille le poil d'or et dont luisent les hanches,
D'un sourire étoilée et la lune à son front,
L'enfant qui chantait puis se tût, fluide et blanche.
Michel Galiana (c) 1991
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XI FLYING BACK HOME
The iron carcass gets erect with self-conceit.
On the lawn all its jets fanned like a peacock's tail.
Tumultuous children chase with envious heat
The tinkling, grey donkeys trotting in a long trail.
A high-breasted, bare-necked stewardess on her way
Gives out her challenging perfume- true scent-burner.
Between the green seats runs, like blood, the dark alley
Carries along the dreams of the tired roisterers.
Drowsiness insinuates, snake-like, sudden torpor.
It erects walls on which it hangs a dazzling blouse,
Shatters with muffled strikes whole patches of summer,
Wiping off brown shoulders, smooth arms, lanes at the close
Of the night: from the beach, will grope along her way,
With her gold hair shining, as do her hips so bright,
Starlike, with smiling lips, moonlike brow on display-
The little girl who sang then was quiet, fluid and white.
Transl. Christian Souchon 01.01.2005 (c) (r) All rights reserved
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