Titre: "Ecrit en français" est une addition du copiste reproduite par Dom Pelletier. v.1 "C'était la grâce de Dieu qui le faisait vivre". Les vers 1 à 12 qui constituent ce que Dom Le Pelletier a nommé "la vie de Guinglaff" ont été coupés en deux par le copiste. On peut conjecturer qu'il fallait lire quelque chose de ce genre:
V.9-12 On peut conjecturer qu'il fallait lire:
v.13 "Da sul" (un dimanche) est peut-être, selon Largillière, "da zur" (certainement), mais ce n'est pas l'avis d'Ernault qui souligne que si Arthur agit le matin, c'est pour surprendre le devin dans son sommeil comme le furent Silène dans les Bucoliques et Protée dans les Géorgiques et dans l'Odyssée. V.20-23 "couezo"= "degouezho", se produira; [23]"Je TE mettrai en mauvaise surprise", alors qu'au vers 18, Arthur vouvoyait Guinclan. Comme au vers suivant, il le tutoie ("liviri="tu diras"), Ernault suppose qu'une erreur a été commise au vers 18. V.24-26 Ernault conjecture qu'il faut lire (en reconstituant les rimes internes):
Ernault note que dans les modèles dont l'auteur a pu s'inspirer, le devin adopte une autre attitude: dans l'"Histoire" de Geoffroy de Monmouth, Merlin révèle à Vortigern son propre destin. De même le Protée de l'Odyssée renseigne Ménélas sur ses fins dernières. Tirésias en fait de même pour Ulysse. v. 27-31 Ernault note que la rime répétée "Ilis" ne peut être qu'inexacte. Il propose de remplacer "baeleien" par "barnerien rust" (pour la rime interne), "juges grossiers".
v.34 "sinou" est le mot "signe" dans le sens de "prodige annonciateur". v.35 (et 47, 61, 147, 171): "gwez" qui a ordinairement le sens de "fois" signifierait ici "époque". Ernault traduit au vers 35 par "tour", "revanche" (divine). v.37 Ernault suggère qu'il manque un "fresk" (pour la rime interne) ou un "hag" avant "an hañv". v.38-44 La remarque (*) de Dom Pelletier signale qu'il disposait de 2 manuscrits avec des variantes. Ernault propose de restituer ces vers comme suit :
v.45 Le mot "gnaou" (exactement) est donné dans le dictionnaire de Le Pelletier d'après ce texte. (Curieusement, il semble correspondre pour le sens à l'allemand "genau"). Le v.47 est mal rendu. Il faut comprendre "avant que ne vienne le consommation des temps". V.49-50 L'expression est attribuée à Guinclan par Kerdanet dans ses "Vies des Saints d'Albert le Grand". Il manque, à la fin du premier vers, le mot "ed" (blé) auquel Le Pelletier supplée dans sa traduction. Ernault suppose que Kerdanet a dû trouver ce proverbe dans la tradition populaire. La Villemarqué le reprend dans le Barzhaz (p.24 dans l'éd. de 1867) comme "cité par Dom Le Pelletier qui l'a copié sur le manuscrit original", ce que la revue "Mélusine" (x, 160) avait contredit (à tort, comme on le voit). L.F. Sauvé, dans ses "Proverbes et Dictons de Basse-Bretagne" (Lavaroù koz a Vreizh-Izel) publiés en 1878, cite le proverbe en entier:
v. 51 Ernault traduit "puplio" par "deviendra publique" v. 55 le mot que cherche Le Pelletier est "gourfenn", la fin. v. 57 "Pep quiz": lire "pep giz". "Na sellont a beb giz dispenn"= "qui ne regarderont pas à détruire de toute façon" [*] De nos jours, nous dirions que ce passage annonce le dérèglement climatique, la pollution du globe et le triomphe de l'athéisme! |
Arzur Refrain Lavar diff Guinclaff, me a pet, En hanu Doe so roe dan beth: Petra vezo a coezo quet [65] Quent evit an-tra-se d'arrivet? Guinglaff Couplet Pan vezo Duc en Estampes Ne vezo den en Breiz hep reux, En bloaz mil pemp-cant triuguent ha dec (1570) Ez vezo an puch criet, [70] Maz lavarer e pep kaer, gouezet, Ez vezo an bresel finisset. En bloaz mil pemp-cant [tri-ugent] hac unnec, (1571) Ez savo mension meurbet, A bresel ha ne pado quet. [75] En bloaz [mil pemp kant] douzec ha triugent(1572) Ez vezo bresel ha meruent. En bloaz [mil pemp kant] triugent ha trizec (1573) Ez vezo an beth dipreder En esamant tout entier. [80] Goud-se ez duy devry Sauson cals ha diavaezidy A duy hep si diouz Orient, Dren bro gant gourdrousc ha cry, A laquay Breiz e mil sourcy, [85] Oz breselequaat peur defry. E triugent ha pevarzec, (1574) Pan vezo da sul dez Nedelec, Gue[r]z da cazec, ha pren yt Ha marteze ez vezo ret. [90] En bloaz triugent ha pemzec, (1575) Ez vezo an yt difiget[...] En bloaz seiz ha pevaruguent, (1587) Ez collo an Autronez ho rent: Ilis ha terrien antier (*) oll a commanço seder [95] Doufarz ha trederenn ez ranner. En bloaz mil pemp cant pevarugent ha eiz, (1588) Ez vezo truez gant bresel e Breiz: Ha quent pevaruguent hac eiz Ez vezo adarre he guir aer e Breiz. [100] Herry map Herry, ha dou Baron (**) da Herry A duy, ne fazio quet, Diabell bro, hac a vezo enoret, Hac a laquay Beiz hep moneyz. Calz a calon mam a vezo rannet, [105] Hac yvez lazet; Hac ez vezo entre pep ty An bresel criet. Un laerz a savo a Goelou Hac a taulo Breiz oar he genou. [110] Neuze ez lazer pep Autroi Gant clezefflou dir hac armou. Her drevezo dour en tnou glan. Pep tieguez a vezo goazha e rann. (***) Hac e metou tnouen Ry. [115] Ez duy Jacob d'auber e ty Ha gode se glan damany Ez vezo eno defry ma forcher eno Abaty, Da pep sort gant an flechy. [120] War creis pont (Lez] Ry, hep neb si. E savo alarm diboell ha cry. Ha ne pado nemeur ho cry Maz duy muguet mil digentil diblas, Na vezo deza comparaig, [125] Hac an rivier so hanvet Dourgoat, A chencho he liou ha he stat, Hac a hano ez duy an rivier un tro. An tra se so estimet d'en bro, Nep a vezo a guelo hep sy [130] En guelo glan damany. Cals a vezo a listry Azrouaentet digoezien. |
Arthur Dis-moi donc, Guinglaff, je te prie, Au nom de Dieu, le roi du monde, Avant ce futur que tu sondes, Subirons-nous des avanies? Guinglaff Quand le Duc récupère Etampes, Pas un Breton qui n'ait d'ennuis. En 1570, Une paix sera proclamée, Et dans chaque ville "criée": "Sachez que la guerre est finie!" Puis au cours de l'année suivante (1571) Nait une rumeur lancinante De guerre qui bientôt s'éteint. Oui, mais hélas, l'année qui vient (1572) Connaît guerre et mortalité. En 1573 Tout le monde se pâme d'aise, Chacun jouit d'un bonheur parfait. Puis on voit tout cela changer: Beaucoup d'étrangers, de Saxons, D'étrangers qui de l'est viendront, Plein de courroux, poussant des cris, Et nous causant mille soucis: En vérité, la guerre est là. 1574, - Lorsque Noël tombe un dimanche - "Vends ta jument, acquiers du blé" Le dicton semble s'imposer, Car au cours de l'année d'après (1575) Le blé viendra fort à manquer... En 1587 Bien des Messieurs perdront leurs rentes, L'Eglise et les terriens d'abord: Un tiers, deux tiers pour le plus fort. En 1588 La pauvre Bretagne est en guerre, Car au cours de l'année dernière, L'hoir naturel revint ici, Henri, le propre fils d'Henri Et ses deux barons (ou "parrains") avec lui. Venus de loin, on les honore. Mais eux, détruisent la monnaie. Les cœurs des mères tiraillés Sont pour ainsi dire brisés (ou blessés à mort): Chaque maison et sa voisine Se font une guerre assassine. Un voleur surgit du Goélo Qui jette la Bretagne à terre. Et l'on tuera chaque seigneur Avec des épées et des armes (Que d'eau, dans la vallée de larmes!) A chaque famille son deuil Et au milieu du Val-du-Ry Jacob ira bâtir son nid. Et après cela... Cela empirera On forcera une abbaye Et ce, de toutes les manières... Et au milieu de Pont-du-Ry, Jaillit une alarme furieuse. Mais ce cri ne durera pas. Car mille cruels gentilshommes Viendront, à nuls autres pareils: Le ruisseau nommé l'"Eau de sang" Changera de couleur, de lit C'est de là que viendra son nom, A ce que l'on pense au pays. Qui vivra, pour sûr, le verra, Verra... (leur pouvoir éclatant). Il y aura force navires D'où les (ennemis accourront) |
Arzur Refrain Lavar, Guinglaff, me a ped, En hano Doue zo Roue ar bed: [135] Petra vezo a coezo quet Pa vezo an-dra-se c'hoarvezet? Guinglaff Couplet Huy a guelo war an douar an gwez Discarret gant rust amser, Hac an rivieroù debordet, [140] En amzer ma'z meder an ed. Car tud gaillard ha paillarded Sikour a rencont da voned, Dre o bezaff quent langouret Pa vezo beleien hep quet a reiz. [145] Ha gant an groaguez collet mez, Hag aet karantez war divez Ariff eo gant Guengamp he guez. Un duc a deuy da Vreiz a Frans, A lakay ar vro hep chevañs [150] Ha hennez a collo gant tut e ty, Dre re fiancz. Tailhoù a lakay kalz meurbed, Unan a deui ne paehor ket, En divez ez vezo criz gant mainer, [155] Ha c'hoari kreñv, Hag an trede a deuy (avezo devri) Ma'z dezroo an devet gant kriz Hep quet a si, ha tagaff a devri Ha trechiff war an holl beleien. [160] En bloaz pevarugent hag eiz (1588) E deui ar Saozon e Breiz Doned a ra hini a flot meurbed Pa ne gouezhor quet an pred. Ar peoc'h kerz a vezo kriet [165] En bloaz quent evit ho donet E Breiz e pep kaer gouvezet. Un duc a yelo a Breiz e Frans Gant meur galloud ha puissans, Ha gode kerz hep setancz [170] Ez puniser dre martirizancz. Heb faot, pa vezo ar gwez kouezet, Saozon e Perzell (*) diskennet, Ha Brest, ne fazio ket, Da Leon ha da Gwengamp, kredit! [175] Pa n'ay an Saozon war ar mor. Da vrezelekaat gant enor, Ez deuy an avel tempestuz Ma'z vezint graet morchedus. Ha dre hir spas e digachor, [180] Ha da Leon ha da Treger Ma'z diskennint e teir bandenn E Brest Goeloù ha Porz-Gwenn. Sec'h vezo ar boaz ma'z deont diskenn, Rag ar profesi a kelenn, [185] Hg pa'n prederhor bihanaff Ea arrivint a credaff Ur sul beure e-kreiz an hañv. Ma'z savo alarm gant armoù En Bretoneri knech ha tnou, [190] Hag etre tud burzudaou Gant an alarm ha marvailhoù Brest ha Leon, an Porz-Gwenn A kemerint goude-hen Saozon a futin arrivet guenn [195] A vezo quen theo ha gelvenn A-hed an douar hag al lenn Goap neb a vezo o tifenn, Ma ne vez e gras Doue Roue glenn Y a losko kanolioù, [200] Evit lazañ an tud a armoù Ha lakaat sig war ar kaerioù Diskar kestel ha tourelloù Pan krier e Breiz ar brezelioù Neuze, e vezo ken kruel, [205] Ma'z renko an ezec'h fall ha grwagez Moned da vervel ditruez Dindan poan da vezañ dipennet Gourc'hemennet don d'ar Vretoned, Koulz d'ar re di-arm ha re armet, [210] Da stourm ouzh o azrouanted moned, Ma'z dastumont fall ha seven, Dre gourc'hemenn ur kabiten, Gant armoù fall ha paltoioù, Hag ar gwragez o sikouro. [215] Ma'z marvint oll a strolladoù War Menez-Bré, a bagadoù Hag ar Saozon dren hent equipet A vezo meurbet armet guenn. Gwaz a vezo ar Vretoned [220] Mar tec'hont holl evel deñved Peurmuiañ ez vezint lazet Gant ar Saozon direzonet. Neuze ez ahint gant vaillantez Da lakaat seziz war Wengamp [225] Ma 'z vez Boy Ivon estonet Rag ne gouizie ket o doned. Ar madoù a vezo kuzhet Hag an toulloù kuzh taolet, Hag ar porzhioù kloz a hast serret [230] Dre hazard don gant kanolioù Ez pilhont (fizier) ar mogerioù Hag e diskarront ar murioù Ha terriñ e Gwengamp an oll kambroù, Ha pilhad oll an oll madoù [235] Hag an oll dud en em rento. Hag etre bremañ ha neuze E vezo spont braz, rag se, Rag en divez n'arriuhe. Pa vezo Gwengamp diskarret, [240] Ez forzhor grwagez ha merc'hed Hag e lazher ezec'h ha gwragez, Ha Doue d'an fet a permetto Hon punisso evit em reuengaff. Ar Saozon a yelo c'hoaz adarre [245] Hep neb remorz hag estok, En ur vandenn, an oll Saozon Da kemered e Breiz posesion. FINIS Ego Dom Yann Quéau exscripsi die decima sexta Augusti anno Domini 1619 |
Arthur Mais dis-moi, Guinclan, s'il te plait, Au nom de Dieu, le roi du ciel, Qu'à coup sûr arrivera-t-il Quand cela se sera produit. Guinglaff Vous verrez sur le sol les arbres Renversés par les ouragans En pleine saison des moissons Et les rivières qui débordent. Car les débauchés, les impies Reçoivent une aide traitresse Des gens coupables de mollesse: Prêtres de la règle oublieux, Ainsi que femmes sans vergogne. La charité n'aura plus cours: C'en sera fini de Guingamp... Les Bretons voient venir de France Un Duc qui ruinera leurs biens. Lui, sa maison, perdront leur chance, Pour avoir bien trop fait confiance, Il nous écrasera d'impôts. Un autre en veut à nos trésors: Si le manque d'argent l'obsède, Le tumulte est bien pire encor. C'est alors qu'en vient un troisième: Loup qui se rue sur les brebis, Il les dévore et se démène, Réduit les prêtres à merci: Puis en l'an quatre vingt et huit (1588), En Bretagne le Saxon vient! Il apprête une flotte immense Cela, sans qu'on n'en sache rien. Certes, l'on proclamait la paix Un an avant cette échéance Dans tous les chefs-lieux du Duché... Un Duc va de Bretagne en France, Il est chargé des pleins pouvoirs. On l'exécute sans sentence, Une torture horrible à voir. Il en est ainsi, croyez-moi! Et l'Anglais débarque à Bertheaume (*) Ainsi qu'à Brest, destin amer, A Guingamp, en terre Léonne. Lorsque l'Anglais ira sur mer Faire la guerre aux gens d'honneur, S'élèveront des vents d'orage Qui sa course ralentiront Et son terme retarderont. Ces soudards seront égaillés De Saint-Pol jusques à Tréguier. Ils débarqueront en trois corps: A Brest; en Goélo; au Blanc-Port (Porz-Gwenn), En période de sécheresse. C'est la prophétie qui le dit. Donc c'est en ce temps de détresse Qu'ils viendront, comme il est prescrit. Tôt le dimanche, en plein été. On lancera l'appel aux armes Par monts et par vaux, en Bretagne. Et s'accompliront des prouesses! En vain! Bientôt ils auront pris Brest, Saint-Pol, Port-Blanc sur la Manche. Les Saxons aux cuirasses blanches Pullulent tels des passereaux, Le long des landes et de l'eau. Malheur à qui veut se défendre, Privé de la grâce de Dieu: Aux canons ils boutent le feu, Déciment les hommes en armes Et mettent le siège aux cités. Châteaux et tours sont renversés... La Bretagne entre dans leur guerre, Pour des combats tant acharnés Que mariés malades et femmes Se voient sacrifiés, chose infâme! Qui refuse est décapité. On met les Bretons en demeure, Qu'ils soient mains nues ou bien armés, D'aller affronter l'ennemi; Les canailles et gens de bien, Sous les ordres d'un Capitaine, Mal armés, en manteaux de laine, Les femmes sont leur seul soutien. De sorte qu'ils mourront en foules, Sur le Ménez-Bré, en troupeaux. Propulsés par la blanche houle Des Saxons armés de couteaux. Les Bretons seront pris au piège: Ceux qui voudront s'enfuir seront Presque tous tués, quel sacrilège! Par ces forcenés de Saxons. D'autres iront avec courage Assiéger les murs de Guingamp. Pour Bois-Yvon c'est un mirage: Que de les voir là maintenant. Et l'on veut cacher toutes choses Dans des trous qu'on aura creusés. Et l'on court fermer les cours closes... Peine perdue, quand des canons Frappent et brisent les murailles, Que sur Guingamp pleut la mitraille, Que les portes perdent leurs gonds. Et les biens de tous sont pillés. Et tout le monde doit se rendre... Tant que ces jours se font attendre, On ne cessera de frémir Jusqu'alors, depuis aujourd'hui. Puis, une fois Guingamp détruit, Violées les femmes et les filles Et tués tous ces gens qu'on pille: Dieu veut, après tant de souffrance, Encore assouvir sa vengeance: Les Saxons iront par les landes, Sans remords et sans coup férir, Voyant à leur immense bande Toute la Bretagne s'ouvrir. FIN Traduction Christian Souchon (c) 2013 (*) C'est une rade à l'entrée de Brest, en dedans de la Pointe Saint-Mathieu, où il y a entre autres un rocher fortifié, garni de mortiers et de canons, nommé en breton "Kastel Perzell" ou "Château Bertheaume". |
Hag an trede a zeuy hep si Ma deraouio an duk gant kri Da tagañ deñved a devri Ha war an holl menech trechiñ. |
Et le troisième viendra sans faute. Quand le duc se mettra, à grands cris, A égorger des brebis solennellement Et à mâter tous les moines. |
Utitur herbarum radicibus, utitur herbis Utitur arboreo fructu, morisque rubeti Fit silvester homo, quasi silvis editus esset. |
Il se nourrit de racines, il se nourrit d'herbes Il se nourrit des fruits des arbres et de mûres de ronces Il est devenu un homme des forêts, comme s'il y avait été enfanté. |