Un peu avant seize-cent trente Les vouga à la barbe jaune paieront la rente Un beau Gaston moult besognera Et la croix rouge de couleur changera. |
Goude glav bras arnou noaz a-dra-sur Meur a vouga varvel a-druilhoù Hag en hor bro a cheñcho stil Rag mui e kuit kant mil a vrezilho. |
Goude glav bras, armoù noazh, a-dra-sur Meur a vouga var-velen a paeo truaj Hag en hor bro ar groaz a cheñcho pep tro Rag mui eged kant mil a vasilio. |
Après pluie battante, armes nues pour bientôt Plus d'une barbe jaune acquittera l'impôt Et, par chez nous, la croix changera de livrée Car plus de cent mille âmes seront ébranlées. |
Er bloaz mil seizh kant pevar ugent ha nav Brest ne dalvezo ket ur bod skav: Hag er bloaz mil seizh kant pevar ugent ha dek Ne kousko ozac'h-er-bed disoursi gant e c'hwreg. |
En 1789 Brest ne vaudra pas un buisson de sureau. Et en 1790 Aucun mari ne dormira tranquillement avec sa femme. |
-récoltes: -vêtements des prêtres: -vêtements féminins: -chaussures: -sabots: -coiffes: -blouses: -parapluies: -prévisions de décès -L'héritier de Trélécan, et Marion du Faouet. -mise en garde Mort du prophète du fait d'un homme d'église. et d'une prophétie maléfique. |
Er blé man e zou blé et pis bihan, hadet ha hui e dolpou. Donnez e rei un amzér é vou doh et surplisseu dihoachelleu pek. Donner e rei un amzér en dou et vélean losteu pek. Botteu ler er merhied e saou ber creis gar. Me huel chué get er merhied botteu grocit get ler ha get coet. Er haped e zei ag er holern. Er vlous e zei hag er givred. Me huel tud e zoug a drest ou feneu el pelegeu arem. A Guemevé-Hilary en Plumergat Minour en Trelecan en dès nandec tachen eit hou é hunan: Ean é hélion Marion et Faouit, hag e varhuou er prison guet un habit dishinouret. Goarnet et hroaidur-cé! Un dé e zei ma vou ar un dro lausquet ha buhet. Eid on mé, ne varhuein nag en ti, nag er mez. Hag un den a ilis e vou caus de me marhue. Sellet er verh yaouanc ! qent ur blé é couehou en toul douar. |
Cette année sera favorable au petit pois, semez-en et votre récolte sera double. Un temps viendra où l'on verra flotter aux surplis des prêtres des ailes de pie. Où les prêtres porteront des queues de pie.(ces soutanes n'apparaîtront en Vannes qu'en 1828). Les femmes porteront des bottines qui couvriront la moitié de la jambe. Je vois aux pieds des jeunes filles des chaussures faites de cuir et de bois (les soques). C'est de l'ouest que viendra le capot (lequel remplace la coiffe vers 1845). La blouse viendra du sud-est. (de Questembert). Je vois des gens portant au-dessus de leur tête des bassins d'airain. Mort de la jeune Julienne Rouzic, Le richard de Trelecan possède à lui seul dix-neuf exploitations: Il suivra Marion du Faouet (*) et il mourra en prison dans un habit de galérien. Surveillez bien cet enfant (Plumergat): un jour il sera, en même temps, brûlé et noyé. Pour moi, je ne mourrai ni dans une maison, ni hors d'une maison. Et un homme d'église sera la cause de ma mort. Pauvre fiancée ! avant un an elle sera au fond de la tombe. (**) |
-clôtures et sapins: -chemins vicinaux; -péages -à l'entrée des villes -voies empierrées -pont du Tric'horn -route de Pluvigner à Trélécan -et de Cheval-Blanc à Vannes -présages de guerre Traversant ces routes les chemins de fer iront jusqu'au bout du monde et ce sera la fin du monde! |
Er lanneu e vou closet, ha coët él chubelenneu en hai hadet. Donnet e rei un amzer e grouézou en henteu a vorh de vorh Hag en dud e griou forh; Durant ma veint a guer de guer ne vou guet kalz a miser. En henteu e vou groeit guet mein bihan, aval doh uieu. Ur pont Trihom e vou commencet, ha Jamoes n'achihou Quer guir et ma ei un hent a vorh Plevigner de drezein guern Trelecan. Groeit e vou un hent a St. Anna de Wuenet, dré er Marc'h-Guen. A pe achihou en hent-cé, é tei ur brezel. Un hent melen e drezou ol en henteu-cé; Er hiri, lerh o lerh, e druei guet tan, Hemb ehein na roncet, dré er manéeu hag en devalenneu, Ag ur pen eral ag er bet. Nezé é tei en achimant. |
Les landes seront clôturées; des arbres en forme de balai y seront semés. (*) Un temps viendra où les chemins se croiseront de bourg à bourg Et le peuple criera misère. Tant qu'ils relieront les villes entr'elles, le mal ne sera pas grand. Les chemins seront faits de petites pierres comme des pommes en forme d' oeufs Un pont au Trihorn commencera et jamais ne finira (**) Aussi certainement qu'une grande route partira du bourg de Pluvigner et traversera les marais de Trelecan. Un chemin partira par le Cheval-Blanc, de Sainte-Anne, et reliera ce village à Vannes. Quand ce chemin s'achèvera une guerre éclatera. Un chemin jaune traversera toutes ces grandes routes: Des traînées de charrettes se succéderont les unes aux autres; elles se mouvront par le feu, Sans l'aide de boeufs, ni de chevaux, à travers montagnes et vallées, D'un bout à l'autre du monde, alors viendra la fin. |
La guerre civile fera rage en Bretagne même: -vols de bestiaux -massacres à Auray Soldatesque en uniforme parlant français. -levée en masse Population mâle décimée Les femmes ne seront guère mieux loties. |
Goudé e tei ur brezel bras, ha peb unan e gavou brezel é tal e zor Quit a monnet pelloh. Donneit e rei un amzér ma vou tennet er lonnet ag er reu dré ou herner. Ur hoch goaid e druei et melinieu é tal Alré.(*) Donneit e rei un amzér ma vou guelet lannen Grégam goleit A soudardet gusquet é ru, é guerh, é guen. Hag er seminel e huchou : qui-vi ? Er soudarded e vou tolpet dihue, hueh pader er ar-nuigent. Hag arlerh et brezel, ne vou qet stancoh en dud eit er melinieu avel Ut holen lien e lavregou ol er bautred. Et merhièd ne vou qet stancoh eit et melinieu avel : Sellet er barrez bras-cé: un dé e zei Ur holen lien e gouiffou ol er merhied. |
Plus tard surgira une grande guerre et chacun, sans aller plus loin, Trouvera la guerre au seuil de sa maison.(*) Un temps viendra où les bestiaux seront arrachés à l’étable par la corne. Un ruisseau de sang fera un jour tourner les moulins d'Auray. (**) Un jour viendra où les landes de Grandchamp seront couvertes de soldats. Vêtus de rouge, de vert, de blanc. Les sentinelles crieront : Qui vive? L’armée se rassemblera en deux fois 24 heures Après la guerre, les hommes seront aussi rares que les moulins à vent Une aune de toile suffira pour faire des culottes à tous les hommes. Les femmes seront aussi rares que les moulins à vent Voyez cette parroisse [de Grandchamp, Plumergat et Brec'h]: Une aune de tissu suffira pour toutes les coiffes |
Ces hostilités annoncent la fin du monde, ainsi que: -explosion démographique -déséquilibre démographique -science sans conscience -école obligatoire -école de l'indocilité -histoire de molaires -irrespect des enfants -alcoolisme -luxe excessif -animaux suisibles -brusque arrêt de la natalité -épuisement des ressources |
Sellet mad, mem bugalé, ha pe huelet tanteu é satiein é lann Blaeren, é vehemb é labourat doh en toq. A pe dostei d'en achimant, en douar e vou poblet bras. En amzer ce er bautred e grappou er gué é rang er merhied. Donnet e rei un amzer ma vou habiltet en dud un ampouison eit er réral. Donnet e rei un amzer ma vou scoleit ol er vugalé. Ne vou qet a bad doh tai Donnet e rei bugalé a buar kildent: N'on don respect eit en dud couh nag eit en dud youanc. A pe vou fol en dud ged et guin ardant, é tei en achimant A pe vou sot en dud get er brageriseu, é vou prest er maleurieu. Donneit e rei un amzér ma vou lonqueter bléad dré er hamet lann» Seih vlé qènt, croaidur erbet ne vou gannet. Seih vlé qènt, en douar ne daulou meit er peh e dou receuet. |
Pensez-y bien, lorsque vous verrez ériger des tentes dans la lande de Ploeren, Nous toucherons au bord du chapeau. Quand la fin des temps viendra, le monde sera grandement peuplé. Les filles seront si audacieuses que les hommes grimperont dans les arbres pour leur échapper Un temps viendra où les savants seront des empoisonneurs publics. Un temps viendra où tous les enfants passeront par l’école. (*) Rien n’égalera leur indocilité. Où les enfants n’auront que quatre grosses molaires. Ils n'auront d'égard ni pour la jeunesse ni pour la vieillesse. Quand le peuple raffolera d'eau-de-vie, la fin sera proche. Quand le luxe régnera dans le peuple, ces grands malheurs seront proches; Un temps viendra où la récolte sera la proie des sauterelles. Sept ans auparavant, la natalité subira un arrêt total. Sept ans auparavant, la terre ne produira que ce qu'elle aura reçu (grain pour grain)! (**) |