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Transl. Christian Souchon 01.01.2004 (c) (r) All rights reserved |
Il s'agit d'une méditation sur l'incommunicabilité maladive dont souffre le poête et qu'il interprète comme un double qui l'habite et l'empêche d'exprimer ses sentiments:le lutteur. Il répond par la brutalité aux tentatives de briser cet obstacle, même si elles proviennent de la femme aimée. Seule la mort mettra fin à ce dilemme. Andrew Konisberg (7/5/2006): "Voici une oeuvre d'une exceptionnelle beauté. A un ou deux moments j'aurais peut-être opté pour un adjectif ou un nom différents -il se serait agi de remplacements plutôt arbitraires- , et je me demande d'ailleurs si je n'aurais pas fait dans un premier temps les même choix que l'auteur... de plus il s'agit d'une traduction ce qui est en soi-même générateur de pièges. "...est de servir ma haine" est une formule shakespearienne, si je ne me trompe. Ce qui me frappe c'est l'assurance, la clarté et la persévérance de l'auteur. Je me demande quel âge il pouvait avoir lorsqu'il écrivit ce texte, mais il nous offre une impressionnante calligraphie. Si je parle de son "assurance", c'est en pensant aux deux strophes mises entre parenthèses, par exemple. Certains seraient tentés de critiquer l'expression "cachot du silence" mais toutes ces métaphores sont une partie intégrante du sujet et, quand on considère l'ensemble de l'oeuvre, elles apparaissent trop systématiques et délibérées pour être considérées comme des poncifs - elles sont au contraire choisies et dosées avec soin, en vue d'un effet narratif cumulatif (persévérance). Lorsque j'ai lu "Le Prince" (j'espère que je cite le titre correctement), j'avais été frappé par le coté "gothique" de ce texte et voilà que je le retrouve ici. Ce poème est un exemple de poésie à l'ancienne traitée avec maîtrise." |
This is a meditation on pathological incommunicability, a failing to which the poet is subjected. He describes it as a double who inhabits him, preventing him from expressing his emotions: the wrestler. He requites with brutality any attempt at breaking this obstacle, even made by the beloved one. Only death may ever put an end to this dilemma. Andrew Konisberg (5/7/2006): "This is extroadinarily fine work. There are a couple of moments where I may have opted for a different adjective or noun -only fairly arbitrary replacements- but I'm not sure I could have even written this in the first place...also, this is a translation and they can be tricky in themselves. 'serve well my hatred' is Shakespearian, if I'm not mistaken. What is striking is the confidence, clarity and consistency of the writer. I am unsure how old he was when he wrote this but it's an impressive piece of penmanship. When I cite 'the confidence of the writer'... I was struck by the two verses contained within brackets, for example. There are some that would question 'dungeon of silence' but all of these metaphors are anchored to one theme and therefore, when read as a whole, seem too steadfast and deliberate to be viewed as unoriginal -they read as purposeful and measured, for cumulative narrative effect (consistency) . When I read 'The Prince' (hope I've cited that title correctly) I was struck by a Gothic sensibility to the piece and, again, I find it herein. This poem is an example of traditional poetry written with aplomb." |
Listen to "The Wrestler" in English