1°Diviz evit goulenn ur plac'h yaouank da eurediñ

Dispute pour demander une jeune fille en mariage
Wooing dispute

Chant recueilli par H. Guillerm

Auprès de M. Laz, de Kernével (Finistère)
Publié dans "Chants populaires bretons du Pays de Cornouailles" en 1905
Recueil de 25 chansons avec partitions et notes de H. Guillerm, publié à Rennes chez Francis Simon en 1905


Mélodie
"Diviz evit goulenn ur plac'h yaouank da eurediñ"

Arrangement par Christian Souchon (c) 2011
Source: le site de M.Quentel (voir liens)


TEXTE BRETON

Diviz evit goulenn ur plac'h yaouank da eurediñ

1. - Deiz mat deoc'h holl, tud an ti-mañ
Kel laouen ho kavan
Ker brav gwisket e pep feson
Ma lavar din stok ma c'halon
N'hellin biken tremen an ti
Hep dont d'ho saludiñ (bis)

2. - Ni a zoug ar memes salud
Deoc'h-hu koulz ha d'ho tud
An onestiz eus ho komzoù
Ar bervig dous eus ho selloù
A lavar deomp sklaer hag anat
Oc'h eus ur c'heloù mat

3. - Ni zo war-lerc'h ur goulmig wenn
Gwall diet gant un tenn
He askell gleiz a zo torret
Nijal mui pell na c'hellfe ket
Hag hon eus klevet eo amañ
Emañ deut da gouezhañ

4. - Mard eo koulmed a c'houlennit
It d'ar maner davit :
Dre-mañ, war ar maez ganeomp-ni
N'eus nemet piked ha brini
Hogen ur gaou a lavarit
Un dra all a glaskit

5. - Klask a ran ul louzaouenn fin
Da lakaat em jardin
Ul louzaouenn mat dioc'h ar blez
Graet gant biroù ar garantez
Hag e klevis dec'h diwezhañ
He c'havjen er gêr-mañ

6. - Ar fourdelizien a glaskit
Siwazh deomp ! aet eo kuit
Emañ bremañ e Kemperle
Er gouent, o veuliñ Doue
Koantoc'h eget ur bodig roz
E liorzh ar Baradoz

7. - Nann, va mignon, n'ho kredan ket
Doue en deus graet
Evit ar vered an ivin,
Evit al liorzh al louzoù fin
Hag Anaig da laouennaat
Kalon ur pried mat

8. Evel ar glizh war ar prajoù
Eo perlet ho komzoù
Treuziñ a reont dor an ti-mañ
Evel ar mel un tamm bara
Da beurober ho kefridi
Den yaouank, deut en ti.
TRADUCTION

Dispute pour demander une jeune fille en mariage

1. - Bonjour à vous en ce logis!
Je vous vois l'air réjoui,
Vêtus de vos plus beaux atours.
Mon coeur qui bat dit qu'à mon tour
Je ne pourrai passer ici
Sans saluer mes amis. (bis)

2. - Nous vous saluons pareillement,
Ainsi que vos parents.
Ces mots polis à notre égard,
Le doux éclair de vos regards:
La nouvelle est bonne, je crois
Que vous avez pour moi.

3. - Notre blanche colombe, hélas,
Blessée ne revient pas.
Son aile gauche est fracassée.
Elle ne peut voler, blessée.
On l'a vue, c'est ce qu'on nous dit,
Venir tomber ici.

4. - Des colombes? Allez-donc voir
S'il en est au manoir!
Sur nos terres et nos coteaux,
Il n'y a que pies et corbeaux.
Mais, m'est avis que vous mentez
Sur ce vous cherchez.

5. - Je cherche une herbe pour planter
Dedans mon jardinet.
Un remède contre des plaies
Qu'Amour et son arc ont causées.
J'en trouverai, m'assure-t-on,
Ici, dans la maison.

6. - La fleur de lys tant convoitée
Hélas! s'en est-allée!
On dit qu'elle est à Quimperlé
Et loue Dieu dans un prieuré.
Plus belle que la rose qui
Fleurit au Paradis.

7. - Je ne crois rien de tout cela.
Je sais que Dieu créa
L'if pour orner le cimetière,
Le lis pour orner les parterres,
Annette pour que soit réjoui
Le cœur d'un bon mari.

8. Comme les prés sont, de rosée,
Vos paroles perlées,
Elles passent à travers l'huis
Comme le miel dans du pain-bis...
Venez finir votre mission!
Entrez, mais entrez-donc!"

Traduction: Christian Souchon (c) 2011
TRANSLATION

Wooing Dispute

1. - To you all in this house, good day!
I'm glad you are so gay
And clothed so fashionably.
My beating heart has said to me
I could by no means pass by here
Without a word of cheer. (twice)

2. - Your greetings be requited to
Your relatives and you!
Your honest words and, as we spy,
The mischievous gleam in your eye
Are a harbinger of good news.
Don't protest! It's no use!

3. - We look for a dove we had got.
Hurt by a hunter's shot,
That has torn her left wing so white
She could not afford a long flight
And we were told that it was here
That fell our dove so dear.

4. - If you are in quest of a dove,
To the manor do rove!
For our fields here will not disclose
Other birds than magpies and crows.
I suspect a lie of some kind:
You've something else in mind.

5. - That's a fine herb I'm looking for
To plant before my door.
'Gainst injuries a remedy
Caused by Love's archery
I was advised yesterday night:
To search here. Is that right?

6. The bloom you covet, the lily
Now has left. Woe is me!
In a convent in Quimperlé,
It glorifies God, night and day,
Heaven's roses are not so fair.
It is beyond compare.

7. You lie again. That is not true.
God created the yew
To decorate a cemetery.
For flower beds is the lily,
And Nancy was made to rejoice
The man of her own choice.

8. Like the dewdrops upon the sprig
Are the words of a prig!
And they are oozing through the door,
Honey on a throat that is sore!
Fulfill your task, we break the ban.
Now, come right in, young man!

Translated by Christian Souchon (c) 2011


NOTE:

A propos de la mélodie, H.Guillerm note: "Nous ne saurions ne pas relever ici la présence seule de deux mesures à 2/4, l'une au commencement et l'autre à la fin de la période. Cela est dû à la répétition du dernier vers. Sans cette répétition, la mélodie serait à 5/4 tout au long. C'est là ce que nous qualifierons d'heureuse bizarrerie."

A propos du texte, il dit: "Cette poésie n'est pas populaire. Elle est en effet trop limée. A notre humble avis, c'est un petit chef d''œuvre. L'ayant chantée devant quelques amis, on nous a affirmé que l'auteur de cette jolie pièce était feu M. l'abbé Henry, ancien aumônier de l'hospice de Quimperlé et ami de M. de La Villemarqué. Nous ne saurions trop remercier M. Laz de son intéressante chanson."
[Effectivement, ce chant reprend à l'évidence les strophes 3 et 4 du chant du Barzhaz: La fête de l'armoire", lesquelles n'ont pas d'équivalent dans le chant intitulé "La veuve" dans le carnet de collecte N°1 de La Villemarqué. C'est peut-être l'Abbé Henry qui les a suggérées au Barde. Toutefois, l'examen du carnet N°2, accessible au public depuis novembre 2018 semble imposer un autre nom: cf. infra.

A propos des demandes en mariage, il indique: "L'habitude, ou plutôt l'usage de ces demandes en mariage tend à disparaître [en 1905]. On nous a affirmé récemment que ceci se pratiquait encore au pays de Bannalec, Riec et environs. Nous souhaitons que la pièce ci-dessus reproduite devienne populaire.
Pour tout ce qui concerne la cérémonie de la demande en mariage, on n'a qu'à se rapporter au Barzhaz Breizh de M. de La Villemarqué (La demande en mariage)."

Le chant du carnet N°2: Depuis la publication en novembre 2018 de l'ensemble de ses carnets de collecte, on sait que La Villemarqué a recueilli pages 36 et 41 du carnet N°2 un chant de demande en mariage autre que celui qui figure dans le Barzhaz dès l'édition de 1839. La structure des strophes de 6 vers de 8, 6, 8, 8, 8 et 6 pieds est celle du poème recueilli par H. Guillerm. Elles se chantent à coup sûr sur la même mélodie.
Outre une forme "populaire" du chant ci-dessus, le manuscrit de La Villemarqué nous livre un aspect intéressant de la méthode de collectage du Barde de Nizon. Un renvoi en bas de page montre qu'Il s'informe auprès de son chanteur des autres personnes connaissant le chant qu'il sait incomplet ou des pièces analogues. Au nombre de ces informateurs potentiels il cite un des deux meuniers, nommé Pichon, de Kerbiquet en Gourin, qui est "le même qui chante au Pardon des Porzoù", comprenez: celui qui a improvisé une partie du chant "Le temps passé" lors du pardon de ND des Portes de Châteauneuf-du Faou, un épisode qu'on aurait pu, jusqu'à présent, soupçonner d'être de la pure affabulation.
C'est à juste titre que H. Guillerm suppose que le chant qu'il a recueilli est l'oeuvre d'un barde instruit. Plutôt que de l'Abbé Henri, il pourrait s'agir de Jacques-Joachim Stanguénec, vicaire de Riec-sur-Bélon, l'ami de la famille La Villemarqué qui composa l'émouvante Complainte de le Dame de Nizon. C'est en effet, un des noms cités dans la remarque visée ci-dessus et la "Complainte" montre que cet ecclésiastique savait à la perfection adapter dans des pastiches d'une haute valeur littéraire les codes des chants populaires.
About the tune, H. Guillerm notes: "We shall not fail to remark the two 2/4 bars at the beginning and at the end of each period, to bring out the repeated line. Without this repetition the beat of the tune would be 5/4 throughout. A happy oddity, I should say."

About the lyrics, he states. This is by no means popular poetry. It is too carefully worked out. I daresay, it is a little masterwork. As I sung it before a circle of friends, I was told that the author of this pretty ditty was the late Abbé Henry, Chaplain at Quimperlé Hospital and a friend of La Villemarqué's. We are very much indebted to the singer, M. Laz for this capital contribution."
[It appears that the verses 3 and 4 of the "Song for the Cupboard Celebration" in the Barzhaz are quoted almost literally in the present song and have no equivalent in the piece titled "The Widow" in La Villemarqué's collecting books. Maybe it was the Abbé Henry who suggested them to La Villemarqué. However, the examination of notebook N ° 2, accessible to the public since November 2018 seems to impose another name: cf. infra.

About the wooing ceremony, he writes: "The habit (or shall we say the wont?) of wooing in that pleasant way is on the wane [in 1905]. We were told recently that it is still performed in the Bannalec and Riec areas. May the present song be broadcast and help maintaining that tradition.
To know more about these proceedings, please report to M. de la Villemarqué's "Barzhaz Breizh" (Wooing Ceremonial)."

The song in notebook N ° 2: Since the publication in November 2018 of all his three collection books, we know that La Villemarqué recorded on pages 36 and 41 of notebook N ° 2 a "Wooing song", which is different from the one included in the 1839 Barzhaz. The structure of the 6 verse stanzas made up of 8, 6, 8, 8, 8 and 6 feet lines, is the same as in the poem collected by H. Guillerm. This song is sure to be sung to the same tune.
In addition to a "popular" version of the previous song, the manuscript of La Villemarqué gives unexpected insight into the "Bard of Nizon"'s collecting method. A page bottom remark shows that he would ask the singer about other people who knew the song at hand, that proved incomplete, or similar pieces. Among the potential informants he quotes a miller, named Pichon, from Kerbiquet en Gourin, who is "the same who sung on the Porzoù pardon", namely the one who improvised part of the song In Olden Times during the "forgiveness celebation" of ND des Portes in Chateauneuf-du Faou, an episode that proves true though it was suspected so far of being pure fabulation.

H. Guillerm is quite right in supposing that the song he collected was the work of an educated bard. Rather than Abbé Henri, it could be Jacques-Joachim Stanguénec, vicar of Riec-sur-Bélon, the friend of the family La Villemarqué who composed the moving Lament of the Lady of Nizon. This is indeed one of the names quoted in the above mentioned remark and the "Lament" clearly shows that this clergyman was thoroughly able to adapt the codes of folk songs to pastiches of high literary value.

2° Autre version tirée du carnet de collecte N°2 de La Villemarqué

Another version, from La Villemarqué's collecting book N°2

KLT

Page 36

Evit goulenn ur plac’h

[1] Chanté à Plouay [à 20 km de Quimperlé], en Vannes.
Même usage à Tregourez [près Leuhan] (il y a 10 ans) .
En Riec [sur-Bélon, près Pontaven]: toujours en usage.


1. - Demat d'eoc'h holl, tud an ti-mañ!
Gant joa ho saludan!
Bez't ket fachet 'vit hor gwelet,
Na kennebeut m'ez omp jenet,
N'emaon ket gouest d' dremen ho ti
Hep dont d'ho saludiñ. [bis]

2. - Peogwir emaoc'h tud a enor
Zo deuet dirak ma dor,
Ne hallomp ket ho refuziñ
Na den ebet a dud va zi...
Gwell ve deoc'h paseal e-biou
Ha dispak ho rouedoù [bis]
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

3. Un den yaouank zo en hon touez
Bremañ zo pemzek deiz
Ha ne zigarez d'ur barez
Hag a zo 'n ho kompagnunezh.
Rankout a ran da anaouet
En spered 'ma bloñset. [bis]

4. Ni zo 'n ur c'hlask ur goulmik wenn,
[A gan] a-bouez he fenn,
[Zo nijet kuit] deus hec'h c'houldri
[Ema diskennet en ho ti]
Hag en ho ti 'ma diskennet
He rantout a ranket. [bis]

p. 41 / 21

Les demandes en mariage pour la fiancée

5. - Mar d'eo kudoned a glasket,
N'em rentet glac'haret:
Lapoused int a gonsekañs
N'aparchant nemet d'an noblañs [2]
Ha na reont d'ar peizanted
Re o lip gant' o beg.
_
On montre, la petite
= Gwelet e vez ur plac'hik,


6. Ned eo ket e vefe refuset,
Pa vefe permittet!
Plac'hik yaouank savit ho penn
Da zellout ouzh ar Gristenien!
Barzh an imor, gant an amzer,
C'hwi po ur servicher!

= On montre ensuite la femme & la mariee enfin

7. ---
---
Nag ho-peus ar plac'h hag ar wreg!
Ned eo ket kontant ho speret?
Ho pediñ ran da vont adreñv
Hag ez an da leinañ.

KLT gant Christian Souchon

- o O o -

(1) [p. 36] près de demander Jak Penwern é melin ar stank au bourg de Kergroac'h. Près d'Arzano. Un autre frère à Kerikel Ploué.

[p.41] Demander sur le même sujet en Gourin Pichon Meliner. Au village de Kerbijet
C'est le même qui a chanté au pardon du Porzou –

Demander à Lorimer un marchand à Kerantré près du pont. Job Penwern, demi frère de la cousine de M. Stanghennet.

Français

Page 36

Pour demander une fille en mariage

[1] Chanté à Plouay en Vannes.
Même usage à Trégourez [ouest de Leuhan] (il y a 10 ans).
Et en Riec-sur-Bélon: toujours [en usage].


1. Bonjour à vous en ce logis!
Vous saluer me réjouit.
Ne vous fâchez point de nous voir
Venir à vous remplis d'espoir.
Nous n'aurions pu passer si près
Sans venir vous saluer. (bis)

2. Vous êtes d'honorables gens:
Approchez à présent!
Nous ne pouvons vous battre froid,
Ni personne céans, je crois,.
Mais il vaut mieux vous en aller
Et ranger vos filets.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

3. Il est un jeune homme chez nous:
Qui depuis quinze jours
De sa douce amie se languit
Il croit qu'elle est en ce logis.
C'est ce dont je dois m'assurer.
Il a le coeur blessé.

4. La colombe que nous cherchons
Qui chante à pleins poumons
Du pigeonnier s'est envolée,
Dans votre jardin s'est posée.
Puisqu'elle est descendue chez vous
Allons, rendez-la nous!.

p.41 / 21

Demandes en mariage (suite)

5. C'est des palombes qu'il vous faut?
A quoi bon ces sanglots?
Ce sont des oiseaux importants
N’appartenant qu’aux nobles gens, [2]
Non aux paysans dont le bec
Reste à jamais à sec.
--
= On montre une petite fille
(Gwelet e vez ur plac'hig)


6. Ce ne serait pas de refus
Si ce n'était exclu!.
Jeune fille, tenez-vous bien!
Regardez en face un chrétien!
Avec de l'humour et du temps,
Vous aurez des galants!

= On montre enfin la maîtresse de maison et la mariée:

7. ---
---
Vous avez la fille et la mère,
Mais c'est une excellente affaire!.
Maintenant laissez-moi passer,
Car moi, je vais dîner!

Traduction: Christian Souchon (c) 2019

- o O o -

[1] [p. 36] [Le chanteur est] prêt à demander [ce qui manque] à Jacques Penguern du Moulin de l'Etang, au hameau de Kergroas, près d'Arzano [ou] un autre frère à Keriuhel en Plouay.

[p.41] Demander sur le même sujet, en Gourin, à Pichon, meunier au village de Kerbiquet.
C'est le même qui a chanté au pardon de ND des Portes à Châteauneuf -du-Faou.

Demander à Lorient à un marchand de Kérentrec'h près du pont du Scorff. Joseph Penguern, demi frère de la cousine de M. Stanguénec, vicaire de Riec.


[2] Note additionnelle: La possession d’un pigeonnier (ou « fuie », ou « fuye ») était un privilège réservé à la noblesse, plus précisément au Seigneur haut justicier et le nombre de "boulins" témoignait de l’étendue des terres assujetties à son fief. Ce privilège fut aboli par la révolution française, la nuit du 4 août 1789.
English

Page 36

Asking for a girl's hand

(1) Sung at Plouay in the Vannes dialect area.
Same custom in Trégourez (10 years ago).
And in Riec-sur-Bélon: still [in use].


1. To greet the dwellers of this house
At it we all rejoice!
Against us do not be angry
We stopped at your house readily.
We could by no means pass by here
Without a word of cheer. (twice)

2. Since you are people of honour:
You may approach my door!
I don't think of repelling you,
All in this house think as I do.
But take my advice, it is fair:
Throw out your nets elsewhere!
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

3. There is a young man in our midst:
With him something's amiss,
He has looked for a fortnight past
For his love who lives in this house
That is what I have to make sure.
So as his heart to cure.

4. The dove we want is as white as snow
And her song is mellow.
From the dovecote she flew away,
Landed in your garden to stay.
Now, since she came down to your house
O give her back to us!

p.41 / 21

Other wooing songs (continued)

5. O, Is it dove-fowl that you need?
That's what makes your hearts bleed?!
Doves are stately birds. But a lord
To keep them, no one can afford. [2]
Most of all no peasant whose eye
Will never be quite dry.

= They show a little girl
(Gwelet e vez ur plac'hig)


6. This I would not refuse, by Jove,
But it's too young a love!
Young girl, you must behave yoursel!
And look me in the eyes, young elf!
With good humour and length of time,
You'll have a valentine!

= They finally show the hostess and the bride:

7. ---
---
Daughter and mother at one time,
A great deal! There 's nothing so fine!
Now on me please loosen your hold:
My lunch is getting cold!

Translated by Christian Souchon (c) 2019

- o O o -

[1] [p. 36] He] offers to ask [for missing stuff] Jacques Penguern at Moulin de l'Etang, in the hamlet Kergroas, near Arzano [or] one of his brothers at Keriuhel near Plouay.

[p.41] Ask on the same subject, in Gourin: Pichon, miller in Kerbiquet village.
He is the one who sang on the Pardon celebration at ND des Portes near Châteauneuf-du-Faou.

Ask, in Lorient, a tradesman at Kérentrec'h near the Scorff bridge: Joseph Penguern, half-brother to the cousin of Mr. Stanguénec, curate of Riec.


[2] Additional note: The possession of a dovecote (aka "fuie" or "fuye") was a privilege reserved to the nobility, more precisely to the Lord as a high justice official and the number of "boulins" (pigeon holes) testified to the extent of lands subject to his fief. This privilege was abolished by the French Revolution on the night of August 4, 1789.




Localisation des chanteurs de la "Demande en mariage"




Table des chants de Guillerm

"La demande en mariage" (du Barzhaz Breizh)

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